« Les FAMa n’opèrent pas contre les populations civiles » : Accusée d’exaction, l’État Major malien réagit
Suite à des opérations
dans la localité de Moura, au centre du Mali, les Forces armées
Maliennes (FAMa) ont été accusées d’avoir commis un « massacre » contre
les civils. Ces allégations, portées par des Organisations non
gouvernementales locales (ONG) locales, font état de plus de 200 civils
tués. Des graves accusations auxquelles les autorités maliennes n’ont
pas manqué d’apporter la réplique.
Ce
mardi 6 avril, le Chef d’Etat Major Général des armées du Mali, le
Général de division Oumar Diarra, a dans un premier temps, sur la
télévision nationale malienne, refait le film de l’opération. « C’est à
la faveur des renseignements très précis et validés que les FAMa ont été
amenés à intervenir dans la localité de Moura où se tenait une réunion
très importante des leaders de la Katiba Massina avec comme finalité de
planifier des attaques contre les FAMa ainsi que de continuer à mettre
la pression sur les populations civiles. C’est dans ce cas que nous
sommes intervenus à Moura. Les forces de l’ordre, à peine arrivées, ont
été prises à partie par les terroristes, qui étaient en réunion. Il s’en
est suivi des combats très violents. Au cours desquels nous avons
déploré des morts et des blessés », explique-t-il.
Sur
les allégations d’exactions à l’encontre des populations, le général
Diarra précise : « les FAMa sont intervenus à Moura, non pas pour tuer
des civils dont nous avons la charge de protéger. Nous sommes intervenus
à Moura dans le cadre de notre mission régalienne de défense et
d’intégrité du territoire national ; la protection des personnes et des
biens. »
Le
chef d’Etat Major a tenu à rassurer les populations maliennes en
assurant que « les FAMa n’opèrent pas contre les populations civiles ». «
Nous sommes conscients que la réussite de nos opérations dépend du
soutien de ces populations. Et tant que ces dernières sont sécurisées et
protégées nous savons que nous sommes en train de mener à bien nos
missions », a-t-il conclu.