Pourquoi la démographie russe empêche Poutine de dormir
«D’un point de vue humanitaire, et dans la perspective de renforcer notre indépendance, et sur le plan économique, le problème démographique est le plus important.» Tels que prononcés en novembre 2021 lors d’une conférence de presse, alors que l’invasion de l’Ukraine se préparait déjà, ces paroles rapportées par le Financial Times sont de Vladimir Poutine.
Les milliers de soldats perdus au combat? Les centaines de tanks détruits par les forces ukrainiennes, les avions abattus par dizaines, l’échec patent du plan stratégique initial, le vent de ridicule balayant les armées russes? Les sanctions économiques vigoureuses, la mise au ban des Nations, les souffrances de son peuple? Telles n’étaient alors pas les sueurs froides qui empêchaient le président russe de trouver le sommeil: son cauchemar à lui, c’est la démographie.
Comme il l’expliquait alors, et comme le redit le quotidien britannique, le taux de natalité de l’ex-URSS s’est littéralement effondré dans les années 90, créant un trou d’air démographique dans les jeunes générations très problématique pour l’économie du pays, son présent comme son futur, immédiat et plus lointain.
Bien sûr, la guerre n’a pas arrangé les choses, bien au contraire: autant que les sanctions, c’est possiblement l’amplification de ces bouleversements démographiques qu’elle provoque qui pourrait finir par mettre le pays à genoux, et ce plus vite qu’on ne le pense.
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