Réalisation de la Grande muraille verte : Le temps de la contribution du monde rural
La réalisation de la
Grande muraille verte permettra d’atténuer les effets liés aux
changements climatiques et va offrir aux paysans de nouvelles sources de
revenus et alimentaires. C’est pour cette raison que leur implication
dans la concrétisation de ce projet est essentielle.
Dans
le cadre de leur partenariat, Afar-Gmv et Enda ont signé, samedi
dernier, une convention pour la Grande muraille verte. Cette convention,
qui concerne le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, va s’opérer en deux
phases. La première qui concerne le Sénégal, sera financée à hauteur de 3
millions d’euros. Son intervention portera sur les régions de Matam et
Tambacounda, sur 88 ha.
De
l’avis de Jean-Pierre Brand, membre du Fonds français, maire honoraire
de Montreuil, située en région parisienne, et vice-président de
l’Association française pour la réalisation de la Grande muraille verte,
«elle n’a pas de sens s’il n’y a pas le support des communes rurales
qui, en développant des cultures, permet de vivre par elles-mêmes et de
produire des richesses», informe «le Quotidien».
La
Grande muraille verte, poursuit-il, va participer à protéger et
restaurer les sols et aider à atteindre «l’objectif commun de l’humanité
tout entière, qui consiste à restaurer la planète en soignant les
blessures qui ont été faites en satisfaisant leurs propres besoins». Et
c’est dans ce sens qu’il sollicite l’implication des paysans sénégalais,
maliens et mauritaniens pour la restauration de la nature dans leurs
pays frappés par une avancée du désert et les changements climatiques.
«Ils ne le feront pas seulement pour eux, mais pour l’humanité tout
entière», rassure le vice-président de l’Association française pour la
réalisation de la Grande muraille verte.
Pour
le maire honoraire de Montreuil, les communautés doivent se battre pour
atteindre cet objectif. «Ce sera une bonne chose dans les collectivités
rurales du Sénégal, mais cela leur permettra d’obtenir plus facilement
des financements. L’objectif recherché, c’est que la Grande muraille
avance de manière beaucoup plus rapide au bénéfice de ces populations
qui ont formulé des besoins», explique Jean-Pierre Brand.
Pour
plus de crédibilité, M. Brand souhaite que les délais de réalisation
soient brefs afin que la confiance soit partagée. «Il faut cesser avec
ces organisations qui viennent de l’étranger voir les populations et
qu’on ne voit plus jamais après», avertit-il.
Par
ailleurs, le projet qui doit séquestrer 250 millions de tonnes de
carbone, vise d’ici 2030, à créer 10 millions d’emplois verts grâce à
des solutions agro-écologiques innovantes, à l’optimisation de chaînes
de valeur agricoles.