Assaut militaire contre le Mfdc : Salif Sadio a fui dès les premiers bombardements (média)
Beaucoup se demandaient
où se trouve Salif Sadio, le chef rebelle du Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance (Mfdc) dont toutes les bases ont été
rasées, ces derniers jours, par l’armée nationale.
Mais
d’après des informations du journal « Le Témoin », il s’est évaporé dans
la nature. Selon des villageois interrogés dans la zone, le chef rebelle
a fui en compagnie de son épouse vers la Gambie. Ce, dès les premiers
bombardements à l’arme lourde, détaillent nos confrères.
«Ils
ont quitté leur sanctuaire pour fuir nuitamment à moto vers les
villages frontaliers de la Gambie. Suivi d’une horde de rebelles et de
lieutenants, Salif Sadio s’est évaporé dans la nature gambienne, bien
avant l’assaut terrestre des soldats», ont indiqué les villageois aux
soldats dans leur chasse à l’homme.
Comme
l’attestent les prises de vues sur place (voir photos), Salif Sadio
vivait dans une case en dur couverte de tôles et abritant un bunker
souterrain. Un bunker qui lui servait d’abri et de poste de
commandement.
En
fouillant les décombres de cette base stratégique dévastée par les
obus, les soldats ont découvert une importante logistique de «guerre» et
surtout de survie telle que des marmites, des ustensiles de cuisine,
des sacs de riz, des mortiers, des lance-roquettes, des fusils rouillés,
des voitures volées, des munitions, des sachets de chanvre indien, des
pipes à tabac ou à « yamba », des motos en panne, des bicyclettes, des
matelas, des ustensiles de cuisine, des panneaux solaires, etc. Sans
oublier de petits pagnes de séduction et autres ceintures de perles pour
femmes.
Ce
qui laisse croire, selon toujours nos confrères, que Salif Sadio vivait
avec son ou ses épouse (s) dans cette forêt qui abritait sa base.
Pour
rappel, cette offensive militaire, enclenchée depuis le 13 mars dernier
au Nord-Sindian, a coûté la vie à un soldat. Mais « plusieurs rebelles
ont également été tués », selon la Dirpa, qui rassure d’ailleurs que les
armées sénégalaises sont déterminées à sécuriser la zone.