César 2022 : le triomphe des «Illusions perdues»
«Illusions perdues» de Xavier Giannoli a triomphé sur la scène de l’Olympia avec sept récompenses dont meilleur film.
Fort
de quinze nominations, «Illusions perdues» de Xavier Giannoli était le
grand favori de la soirée. Et cela s’est confirmé avec sept César dont
le plus prestigieux, le meilleur film. Produit par Gaumont, grand
vainqueur de la soirée – «Aline» a également valu à Valérie Lemercier le
César de la meilleure actrice -, «Illusions perdues» est un beau
vainqueur, un film de prestige, belle adaptation contemporaine d’un
grand roman d’Honoré de Balzac. Bien sûr, le geste «Annette» de Léos
Carax – cinq César dont la réalisation – est plus fou, hors norme, comme
celui d’«Onoda» justement récompensé d’un prix du scénario, mais c’est
un cinéma français de prestige qui est justement récompensé ce soir.
Le
palmarès a été plutôt équilibré avec des prix repartis entre les
différentes forces en présence. Benoit Magimel a enfin obtenu le César
que sa belle carrière méritait alors qu’Aissatou Diallo Sagna a créé la
surprise avec le César du meilleur second rôle féminin dans «La
Fracture». Les grands perdants du soir sont au nombre de trois : «BAC
nord», «Les Intranquilles» qui méritait mieux, et la Palme d’or du
dernier Festival de Cannes «Titane», repartis totalement bredouilles.
Mais de cette très longue soirée, on retiendra surtout la bouleversante
lettre adressée à la mère de Gaspard Ulliel par Xavier Dolan et cette
phrase si juste et si forte d’Arthur Harari, le réalisateur d’«Onoda» :
«On ne va pas au supermarché pour avoir une émotion». Vive le cinéma en
salle et que vive le cinéma d’auteur, à La Clef et ailleurs.
Vidéo : dans les coulisses de la cérémonie