«Je paie de ma poche…» : l’appel du consul honoraire du Sénégal à Nouadhibou à Sonko
Dans un entretien paru
ce lundi 17 mars dans Le Quotidien, Boughourbal Moulaye Abasse, le
consul honoraire du Sénégal à Nouadhibou, en Mauritanie, évoque les
expulsions de migrants entreprises par les autorités de ce pays. Il
révèle que ces mesures s’expliquent par le fait que le voisin du Sénégal
fait face ces dernières années à un afflux de migrants en route pour
l’Europe via l’Algérie. «Quand un pays a une population totale de 4,5
millions d’habitants et qu’il se retrouve avec 1,2 million de migrants
irréguliers, cela pose problème, concède-t-il. On n’a jamais eu autant
de violences dans ce pays. C’est un sérieux problème.»
Parmi
les migrants concernés, il y a des Sénégalais. Un véritable casse-tête
pour le consul honoraire. «Nous gérons aussi les rapatriements qui
viennent aussi du Maroc, révèle Boughourbal Moulaye Abasse. On n’a pas
de budget pour prendre ça en charge. Je paie de ma poche en louant des
bus, payant la nourriture et tout surveiller à la minute près, et le
secrétaire du consul les accompagne. On apporte toute notre assistance à
tous les Sénégalais qui sont à Nouadhibou et ailleurs. Dès fois, il y a
qui reviennent complètement démunis du Maroc, on doit les assister.»
Pour
permettre aux autorités de mieux comprendre la situation des migrants
sénégalais en Mauritanie, le consul honoraire a lancé un appel au chef
du gouvernement. Il rappelle : «J’ai demandé au Premier ministre,
Ousmane Sonko, de revenir à Nouadhibou pour mesurer la situation. Il a
promis de revenir, surtout qu’il y était bien accueilli. Il n’y a que le
Président Wade qui a eu un tel accueil à Nouadhibou.»