Sénégalais tué en Espagne : les premiers éléments de l’enquête
Abdoulaye
Kane, originaire de Casamance et établi en Espagne depuis 2006, a été
retrouvé mort, criblé de balles, dans la nuit du 9 au 10 mars, à Murcia,
selon le président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf), Boubacar
Sèye.
D’après
les premiers éléments de l’enquête, il a été abattu par sept personnes
encagoulées, confie Fallou Dramé à L’Observateur. L’interlocuteur du
journal vivait avec Kane en Espagne.
«La
police m’a appelé le lendemain du crime pour me dire que Abdoulaye
avait été criblé de balles par sept personnes encagoulées. Et ça
s’arrête là. C’est tout ce que la police détient jusqu’à présent comme
information. Jusqu’à l’heure où je vous parle, je n’ai pas vu son corps.
Il est toujours entre les mains des autorités espagnoles.»
Selon
le journal, qui s’est rendu à la maison mortuaire, située dans le
quartier de Nema Sapeur, «le plus urgent pour la famille, reste le
rapatriement du corps». «Que l’État du Sénégal nous aide au moins à
récupérer le corps et après, l’Espagne pourra continuer son enquête.
Pour l’instant, l’urgence c’est de récupérer le corps et de l’inhumer»,
implore le jeune frère du défunt, Mamadou Kane.
Interrogé
par L’Obs, ce dernier révèle «avoir longuement échangé» avec son aîné,
«la veille» de son décès : «Il lui promettait alors de faire le
déplacement à Ziguinchor pour les prochaines fêtes.»
Une
occasion pour Abdoulaye Kane, marié et père de deux enfants à 36 ans,
«de connaître son dernier fils âgé de 2 ans». L’aîné, né il y a 8 ans, a
eu la chance de connaître son père.
«Il était mon ami, un confident, une personne serviable qui était là pour toute sa famille», témoigne son frère.
Daouda
Djiba, son ami d’enfance, de renchérir : «Il était très ambitieux. Il a
quitté le Sénégal à 18 ans pour rejoindre l’Espagne. Un combattant qui
se souciait toujours du bien-être de sa famille et de ses proches. Il
aimait et respectait sa famille, surtout ses parents.»