Attaque à Faranding-Mali : La frontière Falémé sous tension
La tranquillité des habitants de Faranding, dans la commune de Missirah Sirimana (département de Saraya), a été une fois de plus bouleversée dans la nuit de dimanche, à partir de 21 heures. Des tirs nourris ont retenti juste après la sortie des fidèles de la mosquée, semant la panique dans cette zone frontalière. L’assaut a visé Faranding-Mali, village situé de l’autre côté du fleuve Falémé, face à son homonyme sénégalais, Faranding-Sénégal.
Selon des témoins, des individus lourdement armés ont pris pour cible un vendeur d’or, le dépouillant de tous ses biens. Cette attaque s’inscrit dans une série d’incidents qui continuent de fragiliser la région, malgré les patrouilles des forces de l’ordre. Depuis l’attaque de décembre 2024, qui avait coûté la vie à une femme, les populations des deux Faranding et des environs vivent dans une insécurité persistante, particulièrement le long de la frontière avec le Mali.
Les habitants pointent du doigt la porosité de cette zone, propice aux incursions de malfrats, et appellent les autorités, notamment le ministre des Forces armées, à renforcer la présence militaire. « Les patrouilles existent, mais elles ne suffisent pas à stopper ces actes », déplore un résident. Ils insistent également sur l’importance d’une collaboration accrue avec les communautés locales pour traquer ces bandes armées, souvent liées aux activités d’orpaillage illégal dans la région.