Les choses se corsent pour d’anciens ministres du régime de Macky Sall menacés, selon L’Observateur, par le double mandat de dépôt. Parallèlement à la reddition des comptes enclenchée par le Pool judiciaire financier (Pjf), le journal annonce «la mise en branle

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de la Haute cour de justice». 

«La Haute cour de justice, ultime pièce du dispositif conçu pour solder les comptes avec le régime [sortant], avance dans la plus grande discrétion», confie une source du journal. D’après l’interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias (Gfm), le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, y «travaille méthodiquement depuis plusieurs semaines», coupant court à tout échappatoire. 

Interrogé par L’Observateur, le chroniqueur judiciaire Daouda Mine explique «qu’il n’est pas rare de voir des personnalités politiques se retrouver avec deux mandats de dépôt». Le journaliste rappelle le cas Idrissa Seck. 

«[En 2005, l’ancien Premier ministre [sous Wade] avait d’abord été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État par le Doyen des juges de l’époque, Seynabou Ndiaye Diakhaté, avant d’être placé sous mandat de dépôt à la prison de Rebeuss», rembobine l’interlocuteur du journal. Qui ajoute : 

«Quelques jours plus tard, la Haute cour de justice entre en scène. [Le maire de Thiès] a été extrait de [sa cellule] présenté devant la commission d’instruction dirigée par Cheikh Tidiane Diakhaté, inculpé à nouveau et placé sous mandat de dépôt.»

Parmi les personnalités de l’ancien régime visées, «il n’est exclu, cite Mine, que Lat Diop placé sous mandat de dépôt par le Pjf, fasse l’objet d’une procédure devant la Haute cour de justice». «C’est d’ailleurs même très probable», croit savoir le spécialiste.