« J’ai été pris pour mort » : le récit poignant du brigadier-chef Boucar Niang

« J’ai été pris pour mort » : le récit poignant du brigadier-chef Boucar Niang

Le brigadier-chef Boucar Niang, miraculé des événements du 16 février 1994, revient sur cette journée tragique marquée par la mort de six policiers et sept blessés lors d’une tentative de marche vers le palais présidentiel. Pris pour mort après l’attaque, il a été sauvé in extremis grâce à un signe de vie. Invité dans l’émission FDS animée par Mohamed Joe Diop,sur RFM, il retrace le film de ces événements douloureux qui restent gravés dans la mémoire collective sénégalaise.

Le 16 février 1994 est une date marquante dans l’histoire politique du Sénégal. Ce jour-là, la Coordination des Forces Démocratiques (CFD), regroupant cinq partis d’opposition dirigés par Me Abdoulaye Wade du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et Landing Savané leader politique entre autres, organise un rassemblement pour protester contre la politique économique du régime de Abdou Diouf. Cette mobilisation fait suite à la dévaluation du franc CFA intervenue un mois plus tôt à Dakar.

Alors que le rassemblement se déroule sur le boulevard Général De Gaulle, une partie des manifestants, incontrôlables, exige une marche vers le palais présidentiel. La situation dégénère rapidement en affrontements violents. Six policiers perdent la vie et plusieurs autres sont blessés.

Parmi les victimes de cette journée, le brigadier-chef Boucar Niang est laissé pour mort. Abandonné sur place après avoir vu ses camarades tomber sous les coups des manifestants, il survit miraculeusement. C’est un mouvement involontaire de son pied qui attire l’attention des soignants, leur permettant de découvrir qu’il était encore en vie. Il est alors évacué d’urgence et pris en charge à l’hôpital Principal de Dakar, où il passera deux ans sous traitement médical.

Invité dans l’émission FDS de Mohamed Joe Diop, Boucar Niang revient sur ces heures sombres. Son récit poignant met en lumière l’ampleur du drame et l’impact durable de cette tragédie sur sa vie et sur la mémoire collective sénégalaise.

Souare Mansour

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