Israël exige “une démilitarisation totale de la bande de Gaza” à l’issue de la guerre, a déclaré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Israël est déterminé à obtenir “la libération de tous nos otages”, mais aussi la réalisation de “tous les objectifs de la guerre fixés” par le gouvernement, a déclaré M. Saar lors d’une conférence de presse à Jérusalem. “Nous exigeons une démilitarisation totale de Gaza. Nous n’accepterons pas la présence persistante du Hamas ou de tout autre groupe terroriste à Gaza”, a-t-il ajouté.

Négociations sur la deuxième phase de la trêve

Les négociations sur la deuxième phase de la trêve entre Israël et le Hamas vont commencer “cette semaine”, a-t-il ajouté. “Hier soir, nous avons tenu une réunion du cabinet de sécurité. Nous avons décidé d’entamer des négociations sur la deuxième phase (de la trêve). Cela aura lieu cette semaine”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Jérusalem. Selon le calendrier initial, ces discussions auraient dû commencer le 3 février.

“Efforts” pour libérer davantage d’otages

Des “efforts” sont en cours en vue de permettre la libération cette semaine d’un nombre d’otages israéliens plus élevé que ce qui est prévu dans l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, a-t-on, par ailleurs, appris mardi de sources israélienne et de palestinienne. Le gouvernement israélien “fait des efforts considérables” pour obtenir cette semaine la libération de six otages vivants et le retour des corps de quatre autres otages décédés, a indiqué à l’AFP une source officielle israélienne. De son côté, une source palestinienne proche des discussions a fait part “d’efforts” des médiateurs en vue de “la restitution des corps de plusieurs prisonniers israéliens avant vendredi” et d’un plus grand nombre de libérations d’otages vivants samedi.

L’Égypte reporte un sommet arabe

L’Égypte a annoncé mardi le report au 4 mars du sommet extraordinaire de la Ligue arabe sur la bande de Gaza, qui devait se tenir au Caire la semaine prochaine, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. La nouvelle date a été fixée en coordination avec Bahreïn, qui occupe la présidence tournante de la Ligue arabe, ainsi qu’avec d’autres pays de la région et dans le cadre des “préparatifs logistiques” du sommet, a précisé le ministère.

La proposition indécente de Trump

Ce sommet avait été convoqué en réponse à la proposition du président américain Donald Trump de placer la bande de Gaza, ravagée par la guerre, sous contrôle américain et de déplacer sa population vers l’Égypte et la Jordanie. Jeudi, l’Arabie saoudite doit accueillir les dirigeants de l’Égypte, de la Jordanie, du Qatar et des Émirats arabes unis lors d’un sommet pour présenter leur propre proposition de reconstruction de Gaza tout en garantissant que les Palestiniens resteront sur leur territoire. Le plan de M. Trump a suscité un tollé dans le monde arabe et à l’international.