Charlie Robertson sur le pétrole sénégalais : « Le problème, c’est que les politiciens ont… »
Le pétrole pourrait rapporter au Sénégal 700 milliards Fcfa par an. Une manne financière qui, si elle est bien utilisée, peut permettre au pays d’enclencher plusieurs processus importants pour le développement. Mais pour cela, pense l’économiste Charlie Robertson, les politiciens devront voir loin.
Justement,
selon le Britannique, cette vision à long terme fait souvent défaut
avec les politiciens, surtout en Afrique. « Pour les cas du Mozambique ou
du Sénégal, exploiter des hydrocarbures va leur permettre, en théorie,
de disposer d’un flux de dollars qui donne la possibilité d’avoir un
excédent de la balance des paiements courants. Les gouvernements auront
donc la possibilité de bien utiliser cet argent, d’investir dans
l’éducation et un peu dans la santé, et d’améliorer ainsi les
perspectives du pays tout entier. Le problème, c’est que les politiciens
ont rarement une vision à long terme », déclare le spécialiste dans un
entretien avec Jeune Afrique.
Selon
l’économiste britannique, aucun pays ne pourra se développer sans une
bonne éducation. Miser sur un bon taux d’alphabétisation, dans le long
terme, avec une maîtrise du taux de fécondité, pourrait amorcer une
industrialisation et une croissance économique pour le pays. Et le
pétrole pourrait être un catalyseur pour financer ce secteur,
pense-t-il.