Dans une publication en date du 24 octobre 2024, Pape Malick Ndour avait interpellé Aminou Lo, alors directeur de la BCEAO, sur un prêt de l’État. « Je lui ai demandé de nous regarder droit dans les yeux et de nous expliquer s’il était réellement possible que l’État emprunte de l’argent auprès des banques sans que la BCEAO n’en soit informée », a rappelé Pape Malick Ndour sur sa page X. 

Selon lui, cette interpellation avait été réitérée lors d’un débat tenu le 31 décembre 2024, toujours disponible sur YouTube. « Nous savions que cela était impossible, mais nous voulions qu’il parle clairement aux Sénégalais », a affirmé l’ex-ministre de la Jeunesse sous Macky Sall.
Il ajoute qu’au cours d’une conférence de presse du gouvernement, le ministre secrétaire général avait pourtant déclaré qu’il était possible que certains événements liés à la dette se soient produits sans qu’Aminou Lo en soit informé en tant que directeur national de la BCEAO.
D’après l’ancien ministre du régime sortant, la situation a évolué, puisque, dans une récente interview sur la RTS, Aminou Lo a reconnu avoir eu connaissance de la falsification des chiffres de la dette. « Il affirme désormais qu’il était bien au courant de la falsification des chiffres sur la dette et qu’il avait même dû rappeler l’État à l’ordre à travers des lettres (qu’il dit encore détenir dans ses archives) », a écrit M. Ndour.

Face à cette contradiction, Pape Malick Ndour interpelle directement l’ex-directeur de la Bceao : « ‘Merci, Al Amine, de nous avoir enfin révélé que tu étais effectivement au courant de cette prétendue ‘dette cachée. »‘
Il l’invite également à publier ces lettres adressées au ministère des Finances : « Tu t’es toi-même épinglé dans cette affaire. »
Le débat est ainsi ouvert au sein des institutions monétaires de la région. « La BCEAO et l’UEMOA sont désormais directement interpellées », a conclu Pape Malick Ndour, qui se dit prêt à poursuivre la discussion si Aminou Lo accepte un débat public.