Demande de liberté provisoire : Samuel Sarr revient à la charge
Samuel Sarr, ancien directeur général de West african energy (Wae), ne lâche pas l’affaire. L’Observateur rapporte qu’une nouvelle demande de liberté provisoire est sur la table du juge d’instruction du deuxième cabinet. Il s’agit de la troisième requête, décompte le journal, depuis le démarrage de la procédure initiée par Moustapha Ndiaye, détenteur de 15% du capital de Wae.
L’ancien ministre de l’Énergie sous Wade a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, le 28 novembre dernier pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs Cfa.
Les avocats de Samuel, revenant à la charge après le rejet de leurs deux premières requêtes, ont saisi le magistrat instructeur ce vendredi, «deux jours après l’audition de leur client», le 12 février dernier, détaille le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm).
Dans leur requête, poursuit celui-ci, la défense de l’ancien responsable libéral s’est appesantie sur les résultats de la contre-expertise, affirmant que «le rapport définitif de l’expert Alioune Touré contredit celui de Mazars qui a servi à la partie civile, Moustapha Ndiaye, pour déposer plainte contre leur client».
Les robes noires, reprises par la même source, n’ont pas manqué de rappeler, entre autres arguments, qu’«à l’entame du projet de construction de la centrale, les associés de Wae n’avaient investi que 4 milliards pour un financement clé en main estimé à 280 milliards». «C’est [Samuel Sarr], martèle sa défense, qui a pu mobiliser plus de 270 milliards pour construire la centrale qui en est à sa phase terminale, […].»
«[…]. Après analyse des flux financiers internes et examen des comptes sociaux de Wae , l’expert-comptable n’a décelé aucune anomalie. […]», tranchent les requérants.
Autres arguments, complète L’Observateur, «au cours de l’entretien avec le juge du deuxième cabinet [du Tribunal de Dakar], les avocats de l’ancien ministre ont rappelé au magistrat instructeur que leur client est régulièrement domicilié et qu’il présente de sérieuses garanties de représentation en justice. […]».
Il s’y
ajoute, affirment les avocats de Samuel Sarr, repris par Les Échos, que
«depuis que [leur client] est en détention, les travaux de la centrale
sont à l’arrêt». Une situation qui «inquiète les prêteurs».