RD Congo : la France appelle les forces rwandaises à quitter instamment le pays
Paris a appelé jeudi les forces rwandaises à « quitter instamment » la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu’elles soutiennent à « se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle ». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Kigali, au Rwanda, après être passé par Kinshasa pour discuter de la crise dans l’est du pays.
La France appelle les forces rwandaises à « quitter instamment » la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu’elles soutiennent à « se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle », a affirmé jeudi 30 janvier le ministère des Affaires étrangères.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables », a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s’être rendu à Kinshasa.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est
arrivé jeudi à Kigali, au Rwanda, après une première étape à Kinshasa,
capitale de la République démocratique du Congo. Ces visites
interviennent quelques jours après l’offensive des rebelles du M23,
soutenus par le Rwanda, à Goma, principale ville de l’est du pays.
Comme l’avait fait le président français Emmanuel Macron lors d’un
échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours,
le ministre français des Affaires étrangères demandera « le retrait des
troupes rwandaises » de l’est de la RD Congo, où elles participent à une
offensive au côté du groupe armé antigouvernemental M23, selon les
services de Jean-Noël Barrot.
Plus tôt jeudi, le chef de la diplomatie française s’était entretenu en RD Congo avec le président congolais Félix Tshisekedi.
La
visite de Jean-Noël Barrot dans les deux pays intervient alors que le
conflit dans l’est de la RD Congo a pris un nouveau tournant avec la
prise de Goma, au risque d’une escalade régionale.
L’ambassade de France et celles de plusieurs autres pays accusés de
fermer les yeux sur les actions de Kigali ont été attaquées mardi par
des manifestants à Kinshasa. Jean-Noël Barrot a dénoncé des actes
« inadmissibles ».
Devant le Parlement mercredi, le ministre français des Affaires étrangères a plaidé pour une solution diplomatique à la crise et assuré que Paris ferait tout son possible pour contribuer aux efforts de médiation entre les deux parties.