L’ancien président du groupe parlementaire BBY, Moustapha Diakhaté, a fait face à la presse ce mardi. Cela après avoir purgé une peine de deux mois ferme. Revenant sur la procédure qui a abouti à son arrestation, il a annoncé qu’il va porter plainte. “Je compte faire appel contre cette décision de justice et même saisir la Cour de justice de la CEDEAO si nécessaire” dit-il.
De sa conduite à la division spéciale de la cybersécurité jusqu’à son placement sous mandat de dépôt, Moustapha Diakhaté retrace les événements. Il dénonce d’ailleurs un truchement dans la procédure. Par exemple, dit-il: « Quand on m’a remis la convocation pour répondre à la cybersécurité, je suis venu plus tôt que prévu. Mais malgré tout, les enquêteurs ont traîné les pieds avant de m’auditionner à 13h06, alors que la convocation était pour 10h. Ils ont voulu me piéger, ce que j’ai esquivé avec prudence. Mais le plus étonnant, c’est qu’ils m’ont remis une note sur laquelle était écrit : “Indice pour insulte à une communauté à caractère national par un système informatique”.
Il mentionne avoir refusé de signer parce que ces propos n’étaient pas les siens. Toutefois, il sera placé en garde à vue à la police du Plateau avant d’être déféré au parquet le lendemain. Devant le procureur, on lui reprochait les faits “d’ insulte à une communauté à caractère national par un système informatique ,et discours contraire aux bonnes mœurs. Des accusations qu’il a catégoriquement rejetées pour ne les avoir jamais tenues. “Un ensemble d’électeurs ne peut pas constituer une communauté” selon lui.