Procès : Oumar Sow se rétracte et met tout sur le compte de « la pensée politique »
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Omar Sow, ancien ministre conseiller, poursuivi pour des déclarations contraires aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles et discours de nature à inciter à une discrimination ethnique, a mis tout dans le cadre d’une réaction et d’une pensée politique. « Les faits qui m’ont amené ici ont été sortis de leur contexte », a dit le politicien qui s’est engagé à porter un bâton de pèlerin pour participer à la cohésion sociale. « Je ne devais pas être enfermé pour avoir participé à un débat politique, vu mon statut ».
Sur
sa page, Oumar Sow aurait écrit que « Sonko nourrit une haine envers les
Peuls ». Des déclarations qu’il a niées devant la barre. Il souligne
avoir écrit ce post dans un sens politique, en référence à la sortie de
l’actuel Premier ministre qui soutenait des propos similaires en disant
que Macky Sall n’aimait pas la Casamance, et Fadilou Keïta qui
affirmait à son tour que l’ancien président mettait en prison toutes les
personnes dont les noms de famille ont une consonance diola.
« J’ai
effacé les textes dès l’instant que les mots ont été sortis du contexte
politique. Je ne suis pas du genre à saper la cohésion sociale. Je suis
certes peul, mais par alliance, j’ai deux épouses d’ethnies différentes
de la mienne. Mes frères et sœurs ne se sont pas mariés avec des Peuls
et donc je n’ai aucun neveu de cette ethnie. Je suis ‘mélangé’ tout
comme la société et je l’accepte. Ma sortie était politique et je l’ai
supprimé », se défend l’ancien ministre conseiller.
Le
parquetier lui a demandé ensuite s’il pensait jouir d’une immunité en
tant que politique. Omar Sow lui a répondu : le seul qui semble l’être
est Ousmane Sonko qui a toujours dit ce qu’il pense sans risquer une
poursuite. Le procureur lui a rappelé d’ailleurs que Sonko était en
prison. Le mis en cause a ainsi pris l’engagement de contribuer, quelle
que soit sa peine, à la cohésion sociale.