Il n’est pas garde du corps, mais il faisait partie des 82 personnes, en majorité membres de la sécurité de Barthélemy Dias, arrêtées le 12 novembre 2024, à Allou Kagne (Thiès) lors de la campagne électorale des dernières législatives anticipées. Babacar Diop, membre de l’équipe digitale de la tête de liste de la coalition Sàmm sa Kàddu, a passé deux mois en prison,  suite aux scènes de violence qui ont eu lieu le 11 novembre à Saint-Louis. 
Libéré, il y a quelques jours, l’influenceur est revenu, lors d’un point de presse, sur les circonstances de son arrestation. « J’étais l’équipe digitale et j’étais souvent avec les journalistes. Quand on nous a arrêtés et fouillés, ils nous ont demandé de partir. Mais un agent de la BIP m’a demandé de descendre, parce que, dit-il, je portais un gilet sur lequel d’ailleurs il était écrit ‘Digital’. Alors que dans la voiture, le policier de la BIP disait à ses collègues : ‘C’est le gars qui fait les vidéos.’ Il me montrait mes vidéos en m’insultant’’, se souvient-il.
‘’Lors de notre audition, on m’a dit que j’avais une arme blanche à la main et je dépouillais les gens. Je demande aux Sénégalais : si j’avais un couteau à la main gauche, avec quelle main j’aillais commettre des vols (il exhibe sa main droite pour montrer son handicap) ?’’, poursuit Babacar Diop. 
Ce dernier d’ajouter : ‘’Ils me suivent sur Tik Tok, mais ils n’ont jamais su mon handicap. Sur mes vidéos, je ne montrais pas tout mon corps, parce que je connais nos adversaires politiques. Mais aujourd’hui, la prison m’a fait comprendre une chose : il faut toujours montrer qui l’on est réellement.’’