“Abus, corruption, transactions obscures”: le pape François révèle avoir reçu des documents liés aux scandales de l’Église des mains de Benoît XVI
Dans son autobiographie, le pape François déclare avoir hérité d’une “grande boîte blanche” remplie de documents liés à divers scandales auxquels l’Église catholique a été confrontée lorsqu’il a pris la relève de son prédécesseur.
François est devenu pape en 2013 après la démission choc de Benoît XVI. Une décision qui a permis à l’Argentin de se retrouver dans la position presque sans précédent de pouvoir procéder à une passation de pouvoir en personne lors de son entrée en fonction.
Dans son autobiographie “Espère”, parue ce mardi, le pape François se remémore avoir rendu visite à Benoît XVI à Castel Gandolfo, la résidence d’été papale au sud de Rome, peu de temps après son élection. “Il m’a donné une grande boîte blanche”, écrit-il dans ses mémoires. “‘Tout est là’, m’a-t-il dit. ‘Des documents relatifs aux situations les plus délicates et les plus difficiles de l’Église. Des cas d’abus, de corruption, de transactions obscures, d’actes répréhensibles.’ » Benoît XVI lui a alors dit: “Je suis arrivé jusqu’ici en prenant les mesures nécessaires, j’ai chassé ces personnes. Maintenant, c’est ton tour.” Une mission que le pape actuel révèle avoir poursuivie dans son livre. Il ne précise cependant pas le contenu de la boîte ni les éventuels scandales qui ont été traités, soit par Benoît XVI, décédé en décembre 2022, soit par lui-même durant ses presque 12 ans de pontificat.
Première prise de parole à ce propos
Pape profondément conservateur, le mandat de Benoît XVI avait été assombri jusqu’à sa renonciation par des scandales d’abus sexuels dans l’Église. La dernière année du pontificat de Benoît XVI avait également été ternie par le scandale des “Vatileaks”, qui révélait des allégations de corruption, de conflits internes et de mauvaise gestion financière.
Bien que l’existence de la boîte blanche ait été signalée en 2013 et au cours des années suivantes, ce passage d’“Espère” est la première fois que le pape François en parle officiellement.