France: la dette publique dépasse 3.300 milliards fin septembre
La dette publique de la
France a encore gonflé au troisième trimestre, s’établissant à 113,7%
du produit intérieur brut (PIB) fin septembre contre 112,2% fin juin, a
indiqué vendredi l’Institut national de la statistique et des études
(Insee).
De
juillet à septembre, la dette a augmenté de 71,7 milliards d’euros,
pour atteindre 3.303 milliards d’euros, a précisé l’Insee.
L’augmentation
de la dette des administrations publiques en France est principalement
due à l’État, dont la dette augmente de 59,8 milliards d’euros, à
2.690,5 milliards après +70 milliards au trimestre précédent.
Celle
des organismes divers d’administration centrale, décrite comme « stable »
par l’Insee, augmente néanmoins de 200 millions d’euros à 69,4
milliards.
La
dette des administrations de sécurité sociale augmente aussi (+10,4
milliards après +4 milliards), à 290,8 milliards, ainsi que celle des
collectivités locales (+1,3 milliard d’euros à 252,2 milliards), alors
qu’elle avait reculé de 300 millions au deuxième trimestre.
La
dette publique française, restée cantonnée entre 60% et 70% du PIB au
début des années 2000, a connu une première envolée après la crise de
2008, s’est stabilisée autour de 100% à la fin des années 2010, avant un
deuxième redémarrage fulgurant dû aux dépenses massives du « quoi qu’il
en coûte » lié à la crise sanitaire du Covid-19.
Alors
que la France se débat dans le marasme politique depuis la dissolution
de l’Assemblée nationale décidée en juin par le président Emmanuel
Macron, l’économie est ralentie par l’incertitude.
La
semaine dernière, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note
souveraine de la France d’un cran, à Aa3 – une surprise car l’agence l’a
fait hors de son calendrier semestriel – afin de prendre en compte les
nouvelles incertitudes liées à la censure du gouvernement de Michel
Barnier.