Escroquerie : la vente aux enchères de voitures du faux douanier finit au tribunal
Ma. Loko sera fixé sur
son sort le 26 décembre. Ce ressortissant congolais a été jugé pour
escroquerie portant sur trois millions de francs Cfa, ce mercredi 18
devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le procureur a requis
contre lui deux ans de prison ferme.
Loko
se déclarait agent des douanes, selon le compte-rendu d’audience de
L’Observateur. Il est accusé d’avoir fait passer à ce titre sur les
réseaux sociaux une annonce faisant état d’une vente aux enchères de
véhicules. Pour accéder à la vente, qui se voulait exclusive, les
personnes intéressées devaient s’acquitter de 100 000 francs Cfa, à
transférer au prévenu.
Convaincues
d’avoir affaire à un douanier et d’être devant une belle opportunité,
les victimes ont libéré les fonds. Les montants reçus par Loko s’élèvent
à 3 millions de francs Cfa, selon le quotidien du Groupe futurs médias.
«Les parties civiles Mamadou Diokhané, Mamadou Saliou Diallo et Sophie
Dione ont versé, respectivement, 500 mille, 600 mille et 150 mille
francs Cfa», illustre le journal.
S’il
a reconnu les faits, Ma. Loko a déclaré avoir agi sous la dictée d’un
certain «Arthur». Le Congolais souligne avoir connu ce dernier par
l’intermédiaire d’une amie ivoirienne. «Arthur» lui aurait envoyé 10 000
F Cfa pour l’achat d’un téléphone et d’une Sim, en lui demandant de lui
transférer les montants encaissés. «Je gardais les sommes reçues
pendant quelques jours avant de les transférer à Arthur. Il m’avait
promis une commission», a assuré le mis en cause.
«Il
n’y a aucune preuve qu’un individu nommé Arthur existe, a tonné le
procureur en entamant son réquisitoire. À partir du moment où des
victimes lui ont signalé une escroquerie, il était conscient de la
nature frauduleuse des fonds qu’il recevait.» Le considérant coupable de
complicité d’escroquerie, le maître des poursuites a requis contre le
prévenu deux ans de prison ferme.
L’avocat
de la défense a plaidé la condamnation de son client au paiement des
sommes dues, estimant qu’il a été manipulé au même titre que ses
victimes. Verdict le 26 décembre.