“Aujourd’hui, tout le monde veut être mon ami”: Pourquoi les “puissants” Américains se rallient-ils soudainement à Trump?

“Aujourd’hui, tout le monde veut être mon ami”: Pourquoi les “puissants” Américains se rallient-ils soudainement à Trump?

“Pendant mon premier mandat, tout le monde était contre moi. Maintenant, tout le monde veut être mon ami.” Cette déclaration de Trump semble se vérifier puisque de plus en plus d’hommes influents américains se mettent à genoux devant lui. Comme Mark Zuckerberg, qui l’avait pourtant exclu de Facebook. Qui sont les hommes d’affaires qui se rallient à lui? Et sont-ils vraiment optimistes pour les quatre années à venir?

Lorsque le magazine Time a nommé Donald Trump “Personnalité de l’année” en 2016, il avait souligné dans la première phrase de l’annonce que ce titre était attribué à la personne ayant la plus grande influence, “pour le meilleur ou pour le pire”.

Mais pour le deuxième titre de Trump, qui a été annoncé il y a quelques semaines, la justification est bien plus amicale. “Pour un retour de proportions historiques, une redéfinition du paysage politique qui n’arrive qu’une fois par génération, pour avoir redéfini la présidence américaine et changé le rôle des États-Unis dans le monde, pour tout cela, Donald Trump est notre Personnalité de l’année”.

Donald Trump

Donald Trump © Getty Images via AFP

“Le début d’une époque de grandes promesses”

Marc Benioff, le milliardaire à la tête de l’entreprise de logiciels Salesforce est allé encore plus loin. Il a écrit sur X que la présidence de Trump “marque le début d’une époque de grandes promesses pour notre nation”. Benioff avait pourtant un profil davantage progressiste. Il milite pour l’environnement et a même menacé de retirer ses investissements de deux États pour bloquer des lois qui auraient facilité la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et le genre.

Dons d’un million de dollars

Des dons d’un million de dollars ont déjà été promis par Mark Zuckerberg de Meta, Sam Altman d’OpenAI et Jeff Bezos d’Amazon. Ce dernier, longtemps considéré comme un ennemi de Trump, a changé de position peu avant les élections, lorsqu’il a interdit à The Washington Post (qu’il possède) de prendre publiquement parti pour Kamala Harris. “Je suis très optimiste”, a déclaré récemment Bezos. “Parce que ce que je vois de Trump jusqu’à présent, c’est qu’il est beaucoup plus calme et posé que la dernière fois.”

Jeff Bezos

Jeff Bezos © Getty Images for The New York Times

Principalement par intérêt personnel

“C’est principalement par intérêt personnel que des personnes comme Bezos se mettent à genoux devant lui”, juge Margaret O’Hara. Elle est historienne spécialisée dans l’histoire de la Silicon Valley. “Ils réalisent qu’il n’y a plus rien à gagner en menant l’opposition et qu’il est plus profitable de soutenir publiquement”, a-t-elle expliqué à la chaîne NPR. “Cela concerne surtout la réglementation des secteurs où leur argent est investi.”

Cela s’applique particulièrement à Altman, qui a fondé OpenAI avec Elon Musk. Mais ils se sont brouillés, ce qui a poussé Musk à créer la société concurrente xAI. Le fait que Musk puisse influencer la réglementation de l’intelligence artificielle au cours des quatre prochaines années, en ayant accès au gouvernement, pousse Altman à craindre que la réglementation soit adaptée pour favoriser xAI et écarter OpenAI.

Sam Altman

Souare Mansour

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