Ralliements au Pastef : Aminata Touré fixe des limites
La transhumance, régulièrement dénoncée dans le paysage politique sénégalais, a de nouveau été mise en lumière par Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, lors d’un entretien accordé à Jeune Afrique.
Interrogée sur le ralliement de certains cadres de l’ancienne majorité présidentielle au Pastef, Aminata Touré a déclaré : « Je ne vois pas d’inconvénient à ce que des cadres de l’Alliance pour la République [APR, l’ancien parti présidentiel], qui n’ont rien à se reprocher et qui n’ont rien détourné, décident de soutenir le Pastef ».
Pour étayer son propos, elle a évoqué une comparaison avec la scène politique américaine : « Aux États-Unis, des élus républicains ont bien soutenu la candidate démocrate Kamala Harris. Tout le monde n’est pas mauvais à l’APR ».
Toutefois, elle a nuancé cette ouverture en dénonçant les motivations opportunistes qui pourraient se cacher derrière certains ralliements. « La transhumance ne peut pas être un moyen de se protéger des poursuites pour mal gouvernance. Si c’est pour sauver sa peau, il n’en est pas question ».