J. M. Canet, un membre des Écoles Pies de l’Afrique de l’Ouest, une congrégation religieuse présente au Sénégal depuis 1963 et dédiée à l’éducation gratuite des jeunes, spécialement des plus défavorisés, rattrapé par son passé de prédateur sexuel. Libération, qui donne l’information, fait part d’un rebondissement dans un gros scandale sexuel.

«Courant 2023, rembobine le journal, l’Ordre des piaristes reconnaissait qu’un de ses membres en l’occurrence [M. S. Castella] avait commis des abus sexuels sur des mineurs». A l’époque, le mis en cause était en mission à Mlomp et à Oussouye, notamment à l’internat Joseph Faye. «Aucune mesure n’avait été prise à l’encontre» du mis en cause «malgré un signalement à l’Ordre, en 2005», indique la même source. Qui rappelle que Castella «n’a été renvoyé qu’en 2019». 

Dans son édition de ce samedi, 23 novembre, Libération révèle qu’il était «couvert» par J. M. Canet, qui dirigeait au moment des faits l’internat Joseph Faye. Pire, embraye le quotidien d’information, ce dernier est accusé à son tour d’avoir «abusé, entre 1992 et 2005, de plusieurs mineurs âgés de 8 et 12 ans» : «Certain[es] de [ses victimes] étaient pensionnaires de l’internat alors que d’autres étaient des mineurs en situation de pauvreté». 

«[Ces] faits, confirmés par plusieurs témoignages d’anciennes victimes aujourd’hui majeures, ont été rendus publics par la Commission de défense des mineurs abusés sexuellement dans l’Église au Sénégal et l’École Pie», renseigne Libération. Qui rapporte que «les éléments de l’enquête ont été transmis au Parquet de Catalogne, [en Espagne], et [aux] autorités sénégalaises». 

«Le directeur de l’École Pie, Jordi Vilà, a demandé à toutes les victimes de se signaler après avoir exprimé sa honte», conclut Libération.