«Pas de vengeance» : Guy Marius Sagna prend le contrepied de Ousmane Sonko
De l’électricité dans l’air. Le dernier virage de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain fait craindre le pire. «Trois agressions, c’est trop : à Dakar, à Koungheul et à Saint-Louis. Les responsabilités de l’État sont engagées». Ousmane Sonko, la tête de liste de Pastef, qui se prononce ainsi, indexe le maire de Dakar, Barthélémy Dias, qui dirige la liste de la coalition Samm Sa Kaddu.
Le Premier ministre, qui appelle ses partisans à «riposter aux attaques», estime que « Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays ». La réponse du camp adverse n’a pas tardé. « Aucune personne ne peut arrêter ma campagne électorale. Mon engagement envers mes convictions et mes valeurs est inébranlable. J’ai entrepris ce chemin avec une vision claire, celle de représenter la voix de ceux qui croient en un avenir meilleur, un avenir où chaque citoyen est entendu et respecté », a répliqué l’opposant.
Guy Marius Sagna réagit. Repris par L’AS, le candidat aux législatives, investi sur la liste de Pastef, interpelle plutôt le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, et son collègue de la Justice, Ousmane Diagne. «Ces agressions sont extrêmement graves. Légitime défense, protection, plainte : Oui. Mais, vengeance : Non», tranche l’ex-député (14e législature dissoute le 12 septembre dernier par le Président Bassirou Diomaye Faye).
L’activiste de conclure : « Qui a intérêt à la violence à 5 jours des élections législatives ? Les perdants, mais surtout pas les vainqueurs.»
Le ministre de l’Intérieur concède «qu’en dépit de toutes les instructions prises
pour permettre une campagne électorale apaisée, certains acteurs nourrissent des projets d’actes de violence et de sabotage contre les caravanes et d’autres activités organisées par des listes concurrentes». De ce fait, il informe que des «instructions fermes ont été données aux Forces de défense et de sécurité [Fds] pour fouiller systématiquement les personnes et cortèges considérés comme suspects et que la découverte de toute arme, par nature ou par destination, entraînera l’application de sanctions prévues par la loi».