«Nous sommes nombreux…» : révélations sur l’application où l’on retrouve des homosexuels sénégalais

«Nous sommes nombreux…» : révélations sur l’application où l’on retrouve des homosexuels sénégalais

Déférés au parquet de Mbour pour incitation à un acte contre nature et rixe sur la voie publique, l’infirmier A. B. Niang et le mareyeur M. Fall, deux homosexuels, ont été jugés le 15 octobre dernier. D’après L’Observateur, ils ont fait des déclarations «détonantes», notamment sur les circonstances de leur rencontre. Celle-ci a eu lieu via l’application Gindr, site de rencontre pour gays.

«Cela fait plus de 2 ans que je suis abonné. D’ailleurs, c’est sur cette application pour homosexuels que nous nous sommes rencontrés avant d’échanger nos numéros de téléphone», déclare l’infirmier. Qui précise qu’il y porte le pseudonyme de «Mec Fort » tandis que son partenaire se fait appeler «G». Ce dernier, rapporte le journal du Groupe futurs médias, «abonné sur l’application depuis des années, a plus de partenaires homosexuels» que son co-prévenu. 

Un célèbre homosexuel de Mbour souffle à L’Obs que la plateforme est «devenue aujourd’hui le lieu de rencontre privilégiée» de la communauté Lgbt du Sénégal. «Nous sommes nombreux à fréquenter [Grindr]. Chacun peut y trouver le partenaire de son choix. Elle est la première [plateforme] mondiale pour les homosexuels. […] Nous sommes des milliers et des milliers», explique l’interlocuteur du quotidien d’information. Qui balance, après 10 ans de présence sur le site, que «les homosexuels sénégalais, [principalement des cadres], font partie de la communauté Lgbt la plus forte et la plus présente» sur la plateforme ouverte aux personnes âgées entre 18 et 60 ans. 

Des explications corroborées par «G», à la barre du Tribunal, selon L’Obs. «C’est sur cette application que je fréquente depuis des années que j’ai rencontré d’autres partenaires sénégalais de mon acabit. A cause des multiples sollicitations d’autres partenaires sénégalais, j’ai voulu quitter à deux reprises la plateforme, mais en vain», a confessé M. Fall. 

Souare Mansour

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