Recrutement de Gambiens pour des emplois en Espagne : Le Parlement donne son accord
En août dernier, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s’est rendu en Gambie. Ce voyage visait à renforcer la coopération avec ce pays en ce qui concerne le contrôle de la migration irrégulière. Pedro Sanchez et le président gambien Adama Barrow ont convenu de travailler notamment sur les opportunités de migration temporaire légale. Madrid a proposé à Banjul un accord de migration « juridiquement non contraignant » visant à établir un cadre dans lequel les Gambiens seront recrutés pour voyager et occuper des emplois à durée déterminée en Espagne, et revenir au pays , une fois que leur contrat de travail arrive à expiration ».
L’accord couvre une période initiale d’un an et peut être renouvelé, à condition que…
Cet
accord a été approuvé samedi dernier, par les députés de l’Assemblée
nationale gambienne. Il couvre une période initiale d’un an et peut être
renouvelé, à condition que les deux parties soient disposées à accepter
une prolongation.
En
déposant la motion devant les parlementaires, samedi, le ministre du
Commerce et de l’Emploi, Baboucarr Joof, a déclaré que l’accord offrira
aux jeunes Gambiens la possibilité de voyager et de travailler
légalement en Espagne. Ceux qui seront recrutés se verront délivrer des
contrats de travail avec des durées contractuelles clairement spécifiées
qu’ils devront signer avant leur départ.
Un
permis temporaire de quatre ans sera délivré aux candidats retenus à
cet effet, et sera lié au contrat de travail. Les personnes retenues
doivent s’engager formellement à retourner en Gambie à la fin ou à
l’expiration de leurs contrats de travail.
Il « n’est pas juridiquement contraignant et ne donnera donc lieu à aucune obligation pour… »
Le
recrutement se fera par l’intermédiaire d’agences de recrutement
privées enregistrées et agréées sous la supervision du ministère du
Travail, informe « The Standard » qui rapporte l’information.
Il
faut rappeler que l’accord « n’est pas juridiquement contraignant et ne
donnera donc lieu à aucune obligation pour l’une ou l’autre des parties
en vertu d’une quelconque loi internationale ». Cette réalité préoccupe
le député Momodou Kanteh. Il estime que les travailleurs gambiens ne
seront pas protégés par les conventions internationales sur les droits
des migrants.