Nouvelle constitution au Gabon: le référendum fixé au 16 novembre
Les
Gabonais sont appelés aux urnes le 16 novembre prochain pour voter par
référendum le nouveau projet de constitution, étape-clé vers le retour à
un régime civil promis par la junte après le coup d’Etat de 2023, a
annoncé le gouvernement de transition.
Dernière
étape de la procédure lancée après la destitution du président Ali
Bongo, le projet de loi fondamentale a été adopté jeudi en conseil des
ministres, indique un communiqué transmis dans la soirée par Laurence
Ndong, porte-parole du gouvernement mené par le général Brice Ngema
Oligui.
« Le
Conseil des Ministres a exprimé sa satisfaction concernant
l’aboutissement du projet de nouvelle Constitution (…) La prochaine
étape décisive du processus de transition sera l’organisation du
référendum constitutionnel », indique ce communiqué.
Il
précise que quatre décrets ont été adoptés pour encadrer la procédure,
dont l’un convoque le collège électoral « le 16 novembre 2024 », et un
autre précise que les électeurs auront le choix entre deux bulletins,
« Oui » et « Non ».
Le
projet de loi fondamentale n’a pas encore été rendu public, pas plus
que les quelque 800 amendements proposés par l’Assemblée constituante
qui avait été convoquée pour donner son « avis motivé » sur le texte
rédigé après la récolte d’un millier de propositions lors d’un dialogue
national inclusif organisé au mois d’avril.
Selon
une version qui circule sur internet et n’a pas été démentie par les
autorités, le texte prévoit l’instauration d’un régime présidentiel sans
Premier ministre, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois
et l’obligation pour tout candidat d’être né de parents gabonais.
Il
consacre également le mariage comme l’union entre deux personnes de
sexe différent, rend le service militaire obligatoire et confirme le
français comme langue officielle du pays.
Le
30 août 2023, une heure après l’annonce officielle de l’élection d’Ali
Bongo Ondimba à son troisième mandat depuis 2009, une junte militaire
proclamait à la télévision la « fin du régime Bongo » en dénonçant un
scrutin frauduleux.
Les
militaires ont dissous les institutions avant de nommer un parlement de
transition, avec des personnalités membres de partis politiques et de
la société civile, issus de l’ex-opposition au régime Bongo mais aussi
de sa majorité.
Le
nouvel homme fort du pays, le général Oligui, a promis de rendre le
pouvoir aux civils au terme du processus de transition. Il ne cache pas
son intention de remporter l’élection présidentielle fixée à août 2025.