Sénégal Vision 2050 : Abdourahmane Sarr décortique « une vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère »
Pour s’inscrire dans la dynamique du développement, le dialogue entre le public et le privé est une nécessité. Il faut donner plus de gages au secteur privé pour avoir un développement différent de ce que le pays à jusque-là connu, selon le docteur Abdourahmane Sarr. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération était l’invité de la RTS, à la suite de la présentation du référentiel » Sénégal vision 2050″ à Diamniadio.
Enfin le projet ! Ainsi se sont écriées certaines personnes après la présentation du référentiel Sénégal Vison 2050 par le gouvernement devant le chef de l’État. Pour ces dernières, le document « vendu » aux Sénégalais par le Pastef n’était que chimère. Une thèse balayée d’un revers de main par le ministre Abdourahmane Sarr sur le plateau de la télévision nationale.
Selon
lui, le projet a été expliqué aux Sénégalais avant que le président de
la République ne soit élu. Il précise qu’après, avec le personnel du
ministère de l’Économie et de la Coopération, en collaboration avec la
primature et la présidence, ils ont travaillé d’arrache-pied pour en
arriver aujourd’hui à la prévention.
Parlant
des grands axes, il dira qu’il s’agit de l’économie compétitive, le
capital humain et la protection sociale, l’aménagement du territoire et
le développement durable, mais aussi la bonne gouvernance. « Le Sénégal a
un problème de compétitivité. Nous importons beaucoup et nous
n’arrivons pas à exporter des produits à haute valeur ajoutée. Il faut
développer des moteurs de croissance qui vont générer des revenus qui
vont permettre d’investir dans le capital humain qui est le deuxième
axe, parce que ce sont les humains qui font l’économie et la prospérité,
l’éducation santé protection sociale. Il faut le faire dans le
territoire, c’est-à-dire décentraliser pour déceler toutes les
potentialités et tout ça dans la bonne gouvernance : Jub Jubbal
Jubanti ».
Concernant
la mise en œuvre, Il faut avoir une ambition, après une stratégie pour
pouvoir se projeter, dit-il. C’est la raison pour laquelle « nous avons
décliné un plan décennal puis quinquennal de telle sorte qu’il y ait des
programmes avec des indicateurs de performance pour un résultat en
2050. Nous avons fait les États des lieux qui ont révélé la situation
dans laquelle nous avons trouvé le pays. Il s’agira en première étape de
redresser, d’avoir un cadre macroéconomique assaini de sorte à pouvoir
appuyer le secteur privé. Il s’agira d’un État stratège qui va mettre le
secteur privé au-devant et l’appuyer. Pour se faire, l’État doit
assainir ses finances en étant réaliste et sélectif pour ce qui est des
filières à accompagner ».
Selon
le ministre, le secteur privé est dans une grande diversité. Il s’agit
de faire une cartographie de la chaîne de valeur dans les territoires et
les accompagner. S’y ajoute que « nous avons un certain nombre de
ressources naturelles qu’il faut exploiter et investir dans le capital
humain pour que les Sénégalais puissent découvrir les métiers du futur
dans le numérique par exemple ».
Quid
du financement ? Il insiste sur le cadre macroéconomique qui
déterminera les ressources disponibles à investir dans les différents
secteurs. « Nous avons eu tendance, de par le passé, qu’il faut un plan,
déterminer le montant global à la disposition de l’État pour aller
chercher le cap. Nous avons déjà vu nos autorités aller à des groupes
consultatifs. Il ne s’agit pas de cela, mais faire que l’État soit
souverain, lettre le secteur privé au-devant, créer un cadre propice à
l’investissement national et international. Ainsi les 97 % d’entreprises
informel puissent être incitatives à se normaliser et prendre le
leadership économique avec l’appui de l’État », conclut le ministre
Sarr.