L’activiste Kemi Seba interpellé lundi à Paris
Le
panafricaniste béninois Kemi Seba, connu pour ses virulentes prises de
positions anti-occidentales et déchu de la nationalité française en
juillet, a été interpellé lundi à Paris, a-t-on appris mardi de source
proche du dossier.
De
son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, l’ancien leader de la
Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la
séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissout par le
gouvernement français en 2006, a été condamné plusieurs fois en France
pour incitation à la haine raciale.
Le motif de l’interpellation n’a pas été précisé à ce stade.
Âgé
de 42 ans, il est aujourd’hui à la tête du groupe Urgences
panafricanistes et dispose d’une certaine aura sur les réseaux sociaux.
Il
dispose depuis début août d’un passeport diplomatique du Niger délivré
par la junte en sa qualité de conseiller spécial du chef du régime
militaire au pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tiani.
Ces
dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs
manifestations hostiles au franc CFA en Afrique, où il a été
régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment de Côte
d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée.
En
France, il a été accusé l’an dernier par le député Renaissance Thomas
Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de
l’Assemblée nationale, d’être un « relais de la propagande russe » et de
servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».