Livre « Solution » de Sonko: Thierno Bocoum dénonce la « démagogie et le populisme » du Premier ministre
Le président du
mouvement Agir, Thierno Bocoum, a fait une lecture critique de certaines
déclarations d’Ousmane Sonko. Dans une note, l’ancien parlementaire a
mis en lumière les contradictions entre les engagements pris et les
pratiques observées.
Selon
lui, les promesses politiques du Premier ministre semblent s’évaporer
face aux réalités du pouvoir, les dérives démagogiques et populistes ont
pris de l’ampleur.
Voici l’intégralité de son texte.
Le temps de freiner la démagogie et le populisme.
Quelques
petits extraits tirés du livre de Ousmane Sonko « Solution pour un
Sénégal nouveau », bréviaire d’un « projet », nous révèlent de sa part
une facilité déconcertante à se dédire et à renvoyer aux calendes
grecques les promesses fermes faites aux populations. « Pour tous les
emplois supérieurs soumis au choix du Président, nous mettrons en place
le mécanisme de l’appel à candidature permettant une pré-sélection sur
dossier par un comité ad hoc spécialisé et sur des critères combinés
d’ancienneté, de compétence et de probité. Et c’est seulement les trois
meilleurs dossiers issus de ce tri qui seront soumis à l’arbitrage du
Président de la République qui, quelle que soit l’option, n’aura pas
cette marge de désigner selon son bon vouloir. » Ousmane Sonko, «
Solutions pour un Sénégal nouveau » P 96 « Il faut consacrer
l’incompatibilité de l’exercice des responsabilités techniques de
Directeurs, Directeurs généraux et secrétaires généraux de structures
publiques et parapubliques avec toute implication dans la vie politique.
Cela garantirait la neutralité de la fonction publique et éviterait,
comme c’est le cas présentement, l’utilisation des moyens de l’État et
des sociétés nationales au service d’un parti politique ou d’une
coalition de partis. » Ousmane Sonko, « Solutions pour un Sénégal
nouveau » P 106 « L’’un des plus gros scandales dans la gouvernance de
ce pays est la survivance de« fonds spéciaux » dont l’utilisation est
laissée à la discrétion absolue du seul Président de la République. Dix
(10) milliards, comment peut-on allouer autant de crédits à une
personne, fût-elle la première institution de la République, sans aucun
contrôle, ni a posteriori, ni a priori? Ces fonds échappent à tout
contrôle de l’Assemblée nationale qui les vote, et des corps de contrôle
(IGE, Cour des comptes…). Ainsi, le Président de la République peut
donner 25 millions aux cadres de son parti, 10 millions aux imams de
telle localité, 40 millions aux militants de telle ou telle autre
zone… Il peut en donner à son épouse pour des activités « caritatives »
et qui en dispose à sa guise. On ne verra jamais un Président
américain, français, allemand, etc. offrir aux siens aussi allègrement
autant d’argent, jamais. Ces fonds ne sont en réalité que des fonds de
corruption politique et d’entretien de militants alimentaires. Il faut
les supprimer. » Ousmane Sonko « Solutions pour un Sénégal nouveau » P
94-95 À l’épreuve du pouvoir, les militants se disputent pour de
l’argent et se servent des postes sans aucun appel à candidature. Ils
caracolent à la tête des directions et continuent allègrement de faire
de la politique. Le 17 novembre prochain, il faudra freiner le mal avant
qu’il ne gangrène définitivement notre pays. Thierno Bocoum Président
AGIR