Bougane Guèye sur le drame de Mbour : « Les autorités ne veulent pas mettre les drapeaux en berne, mais nos cœurs sont en berne »
Le leader de ‘’Gueum Sa
Bopp’’ s’est recueilli devant les tombes des migrants qui ont perdu la
vie dans une tragédie de la migration clandestine. Il a reconnu que
l’émigration clandestine cause des milliers de morts.
« Ce
sont des milliers de jeunes sénégalais qui cherchaient tout simplement
une vie meilleure mais Dieu en a décidé autrement. Il faut reconnaître
que le phénomène de ‘’Mbeug mi’’ est devenu une tragédie. Et cette
tragédie est en train de décimer notre jeunesse. C’est le lieu
d’interpeller les autorités », a lancé Bougane Guèye Dany au terme d’une
visite chez les familles des victimes.
Il
souligne le silence inquiétant des autorités étatiques. La disparition
des Sénégalais au large de Mbour doit interpeller tout le monde. Il a
regretté le silence des autorités. « Ce silence aujourd’hui, nous
interpelle tous. Ce drame survenu à Mbour interpelle tous les Sénégalais
sur l’urgence d’une écoute attentive pour cette jeunesse mais aussi de
trouver des solutions rapides et efficaces contre la problématique de
l’emploi. C’est dire que depuis hier nous avons visionné des vidéos
choquantes, un nombre important de corps a été repêché sur la plage de
Mbour. Il est important de féliciter le travail abattu par les
sapeurs-pompiers », reconnaît le leader de ‘’’Gueum sa Bopp’’.
En
outre, il a dénoncé les lenteurs notées dans l’organisation des
secours. Cet événement tragique nécessite d’observer un deuil national.
« Le
nombre de corps devrait normalement permettre à nos autorités de
décréter un deuil national. Ce qui est clair c’est qu’elles ne veulent
pas mettre les drapeaux en berne, mais nos cœurs sont en berne parce que
nous avons perdu des êtres chers. Nos cœurs sont en berne face à ce
silence et à l’ignorance dont elles font montre par rapport à cette
tragédie » dit-il.
Selon
lui, le secteur de la pêche traverse des difficultés énormes. Et, c’est
aux autorités de trouver des solutions idoines, de prendre le problème à
bras-le-corps.
«
Il ne faudrait pas que demain qu’on revienne pour nous dire, il nous
faut une majorité à l’Assemblée nationale pour régler le problème de la
pêche. Pour arrêter ces bateaux pilleurs, nous n’avons pas besoin de
majorité à l’Assemblée nationale », pense Bougane Guèye Dany.