L’Ukraine accentue sa pression sur l’UE pour autoriser des frappes en Russie avec du matériel occidental

L’Ukraine accentue sa pression sur l’UE pour autoriser des frappes en Russie avec du matériel occidental

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, va à nouveau réclamer, ce jeudi à l’occasion d’une réunion avec ses homologues de l’Union européenne à Bruxelles, d’autoriser Kiev à frapper des cibles en Russie à l’aide d’obus et de missiles fournis par les Occidentaux.

“Nous voulons obtenir l’autorisation de frapper des objectifs militaires légitimes en Russie”, a déclaré M. Kouleba à son arrivée à cette réunion, aux côtés du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.

Cette décision ne sera sans doute pas prise à Bruxelles, “mais l’Union européenne fait partie de la coalition qui aide l’Ukraine et elle a un rôle important à jouer”, a souligné le ministre ukrainien.

Cibler les sites de missiles

Il a cité pour cibles potentielles les sites russes de lancement de missiles. “Si nous obtenons suffisamment de missiles et l’autorisation de frapper, nous réduirons considérablement la capacité de la Russie à frapper nos infrastructures. Nous pourrons également améliorer la situation sur le terrain pour nos troupes”, a plaidé M. Kouleba.

Les alliés de l’Ukraine sont divisés sur la question. Des pays comme la France et le Royaume-Uni veulent autoriser des attaques jusque profondément en Russie, tandis que les États-Unis et l’Allemagne sont réticents, par crainte d’une escalade.

Sécurité “à long terme”

La question est prioritaire pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Son ministre des Affaires étrangères appelle l’Europe à prendre “des décisions courageuses”, qui sont en outre de nature à garantir sa sécurité “à long terme”. “Ceux qui reprochent à l’Ukraine de ne pas obtenir suffisamment de succès (sur le terrain, NDLR) doivent savoir que le succès de la Russie dépend de la capacité de nos partenaires à prendre des décisions”, a-t-il insisté.

Josep Borrell a apporté son soutien. “Les armes que nous fournissons doivent pouvoir être utilisées à leur plein potentiel, sans quoi elles n’auraient aucune valeur”, a-t-il lancé.

Souare Mansour

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