Mali : l’armée affirme avoir visé des « terroristes » et non des civils dimanche près de l’Algérie
L’armée malienne a
affirmé lundi avoir visé des « cibles terroristes » et tué « une vingtaine
d’individus armés » lors d’une opération dimanche dans le nord du Mali,
près de la frontière algérienne, qui a fait, selon des sources
concordantes, au moins une vingtaine de morts civils, dont des enfants.
Des
frappes de drone dimanche à Tinzaouatène, où les forces armées
maliennes et ses alliés russes ont subi un gros revers et de lourdes
pertes fin juillet, ont tué une vingtaine de civils, dont plusieurs
enfants, selon les séparatistes, un élu local et le responsable d’une
ONG locale.
Selon
l’armée malienne, « une mission de reconnaissance offensive a permis de
repérer et d’identifier des véhicules de type pickup chargés de matériel
de guerre, soigneusement gardés dans la cour d’une concession à
Tinzaouatène ».
« Après
une surveillance minutieuse, une série de frappes ont permis de
détruire ces cibles terroristes et de neutraliser une vingtaine
d’individus armés », selon un communiqué des forces armées maliennes.
C’est
dans la même localité de Tinzaouatène que les séparatistes et les
jihadistes ont affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe
paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats entre
le 25 et le 27 juillet.
L’armée malienne et le groupe Wagner ont reconnu des pertes importantes sans donner de bilan précis.
La
junte au Mali avait rompu en 2022 l’alliance ancienne avec la France et
ses partenaires européens, pour se tourner militairement et
politiquement vers Moscou.
Les
groupes armés séparatistes ont perdu depuis 2023 le contrôle de
plusieurs localités du nord, après une offensive de l’armée malienne qui
a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication
indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’Etat central.
L’offensive
dans le nord du pays a donné lieu à de nombreuses allégations
d’exactions commises à l’encontre de la population civile par les forces
maliennes et leurs alliés russes depuis 2022, que les autorités
maliennes démentent.