Sommet CEDEAO : ce que Diomaye a souligné à Abuja
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce dimanche 7 juillet 2024 à Abuja (Nigeria) au 65e Sommet ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans
la capitale nigeriane, le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye
Faye, a souligné la nécessité de débarrasser la Cedeao des ”’clichés et
stéréotypes” la réduisant à la posture d’une organisation soumise aux
influences de puissances extérieures et distante des populations.
‘’Nous
devrons sans doute débarrasser la Cedeao des clichés et stéréotypes qui
la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de
puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la
responsabilité historique de servir, conformément à son Acte
constitutif’’, a-t-il déclaré lors d’une réunion au sommet des chefs
d’Etat et de gouvernement de l’organisation.
La capitale
politique du Nigeria a abrité ce dimanche le 65e sommet ordinaires des
dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’ouest.
Une réunion qui s’est tenue au lendemain de l’annonce
d’une constitution d’une confédération regroupant dénommée Alliance des
Etats du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Les
chefs d’Etat de ces trois pays réunis en sommet la veille dans la
capitale du Nigeria ont entériné le traité matérialisant l’avènement de
cette confédération tout en réitérant leur décision irrévocable de se
retirer de la Cedeao.
Dans son adresse au sommet d’Abuja,
Bassirou Diomaye Faye a de nouveau réitéré l’ancrage du Sénégal dans
l’organisation communautaire en évoquant notamment les relations
d’amitié fraternelle et de coopération conviviale que son pays a
toujours entretenues avec tous les membres de la Cedeao depuis l’époque
des pères fondateurs’’.
De l’avis du président sénégalais
l’organisation communautaire fait face à de nombreux défis qui remettent
profondément en cause ses acquis en matière d’intégration avec un
risque réel de désintégration.
‘’Il est impératif que nous
poursuivions nos efforts pour des retrouvailles de toute la famille afin
de consacrer toutes nos forces et nos ressources aux projets et
initiatives communautaires qui nous rassemblent’’, a-t-il souligné dans
son discours dont l’APS a reçu une copie.
Il a insisté sur le
fait que le moment était peut-être venu de réfléchir davantage sur les
sanctions communautaires extrêmes dont la sévérité des impacts
économiques et sociaux renforce l’idée d’une institution qui punit ses
populations au lieu de venir à leur secours.