Présidence du Conseil supérieur de la magistrature : Bassirou Diomaye Faye exprime sa neutralité
Ce
jeudi 4 juillet, le palais de la République a été le théâtre d’une
cérémonie solennelle où le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a
reçu les conclusions des assises de la Justice. Cette rencontre a offert
au chef de l’État l’opportunité pour aborder une question qui suscite
des débats intenses au sein de la magistrature : sa présence au sein du
Conseil supérieur de la magistrature qu’il préside.
Dans
son discours, le chef de l’État a tenu à éclaircir sa position sur ce
sujet délicat. « Il m’est revenu, à travers les débats et de ce que j’ai
pu entendre à travers la presse, que les magistrats ne sont pas
d’accord pour que le président de la République reste dans le Conseil
supérieur de la magistrature », a-t-il déclaré.
Bassirou
Diomaye Diakhar Faye a poursuivi en révélant son impartialité sur cette
question. « Je tiens à clarifier que je ne tiens ni à rester ni à
sortir ; je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de
la magistrature ».
Le
chef de l’État a également exprimé sa volonté de prendre en compte les
préoccupations des magistrats. « Je crois savoir pourquoi les magistrats
souhaitent que le président n’y soit plus ; ça mérite d’être écouté.
Parce que, après tout, on souhaite leur indépendance ».
Cependant,
il a également évoqué la nécessité d’un échange approfondi pour
comprendre les raisons fondamentales de cette position. « C’est la seule
réserve que j’estime que l’on doit à nouveau échanger pour trouver les
raisons profondes », a-t-il ajouté en insistant sur la nécessité de
comprendre les motivations des magistrats avant de prendre une décision
définitive.
Malgré
les divergences possibles, le chef de l’État a affirmé qu’il n’a pas
d’attachement particulier à rester dans cette instance, tant que sa
présence ne compromet pas son fonctionnement. « Même s’il n’y a pas
d’entente et que j’ai des retours qui ne me conviennent pas, pourquoi
devrais-je y demeurer ? Donc, je ne tiens absolument pas à rester
là-bas. Mais je ne tiens pas forcément à en sortir, à condition que ma
présence ne soit pas compromettante au sein du Conseil supérieur de la
magistrature », précise-t-il, laissant ainsi la porte ouverte à un
retrait éventuel.
Sur
les conclusions des assises de la Justice, le président de la
République a exprimé son souhait de voir les réformes nécessaires se
concrétiser rapidement, surtout celles qui ne nécessitent pas de
ressources financières supplémentaires et qui font consensus.
«
Toutes les réformes qui n’ont pas d’incidence financière et qui font
l’unanimité, on peut commencer dès demain les travaux pour leur
matérialisation », a-t-il conclu.