Le prix du pétrole monte, le Moyen-Orient au centre des préoccupations
Les prix du pétrole montaient légèrement jeudi, poussés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et les craintes d’une guerre à plus grande échelle, compensant l’augmentation des stocks aux Etats-Unis et l’inquiétude quant à la demande.
Vers
09H55 GMT (11H55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord,
pour livraison en août, prenait 0,60% à 85,76 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,59% à 81,38 dollars.
« Sans
l’augmentation constante et progressive des risques géopolitiques au
Moyen-Orient », les prix des deux références du brut pourraient perdre du
terrain, estime John Evans, analyste chez PVM Energy.
Les
stocks américains de pétrole brut ont en effet augmenté de 3,6 millions
de barils durant la semaine achevée le 21 juin, selon des chiffres
publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie
(EIA).
Une
hausse des stocks de brut a tendance d’ordinaire à peser sur les cours,
d’autant que cette augmentation des réserves a surpris: les analystes
avaient parié sur une importante baisse.
Le
marché table toutefois sur une « augmentation de la demande saisonnière
et la poursuite des réductions de production de l’Opep », l’Organisation
des pays exportateurs de pétrole, soulignent les analystes d’Energi
Danmark.
Le
groupe et ses alliés de l’Opep+ devrait maintenir ses réductions de
production jusqu’à septembre, un facteur de tension sur
l’approvisionnement, tout comme les tensions géopolitiques persistantes
au Moyen-Orient.
Israël
ne veut pas d’une guerre contre le Hezbollah mais a la capacité de
ramener le Liban à « l’Age de pierre » le cas échéant, a prévenu son
ministre de la Défense sur fond de craintes onusiennes d’une extension
« potentiellement apocalyptique » du conflit à Gaza.
La
guerre à Gaza a entraîné une flambée de violences à la frontière entre
Israël et le Liban, où les échanges de tirs sont presque quotidiens
entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas
palestinien.
« La Turquie est entrée dans l’espace de discussion diplomatique », relève M. Evans.
« Il
semble qu’Israël, qui a dévasté Gaza, jette désormais son dévolu sur le
Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël
en coulisses », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Les
projets de Netanyahu d’étendre la guerre à la région conduiront à un
grand désastre », poursuit M. Erdogan.