Convocations et arrestations de journalistes au Sénégal : la CAP appelle à un changement systémique
La Coordination des
Associations de Presse (CAP) a exprimé son « profond regret » face à la
reprise des convocations de journalistes, survenues à peine deux mois
après l’installation du nouveau régime. Selon la CAP, les dirigeants
actuels, qui sont devenus des « symboles vivants de ces lois
liberticides et rétrogrades contre la liberté d’expression », sont à
l’origine de cette situation préoccupante.
La
CAP a rappelé aux autorités l’existence du Conseil pour l’Observation
des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED), instauré
avec le soutien des pouvoirs publics pour traiter les plaintes contre
les professionnels de l’information. Les sanctions du CORED, pouvant
aller jusqu’au retrait de la carte nationale de presse, sont jugées «
largement suffisantes pour veiller au respect des règles d’éthique et de
déontologie ».
En
cas de diffusion d’informations jugées fausses, la CAP rappelle que les
victimes, qu’elles soient étatiques ou non, peuvent « user de leur
droit de réponse pour rétablir la vérité » et, si nécessaire, porter
l’affaire devant le Tribunal des Pairs. L’organisation invite les
nouvelles autorités à « savoir raison garder » et à apprendre des leçons
de leur propre passé, qualifié de « suffisamment récent pour être
oublié ».
Tout
en renouvelant son soutien aux journalistes, la CAP les exhorte à
maintenir un haut niveau de « rigueur et de professionnalisme dans le
traitement de l’information » à utiliser des sources qualifiées et à
faire preuve de prudence, particulièrement concernant les informations
sensibles.