Calendrier académique : Le ministre Abdourahmane Diouf exprime son insatisfaction
Aujourd’hui lundi 22 avril, il y a une faculté ou un département qui fait son amphi de rentrée. Autrement dit, des bacheliers du mois de juillet qui démarrent les cours en avril. Pour le ministre de l’enseignement supérieur, c’est inacceptable. C’est pourquoi Dr Abdourahmane Diouf veut faire de la stabilité du calendrier académique, l’une des priorités de son département cette année. Selon le ministre, il s’agit de l’un des points les plus préoccupants actuellement.
« Je pense pouvoir dire
sans risque de me tromper que le Sénégal est l’un des rares pays au
monde à ne pas avoir de calendrier académique ». Abdourahmane Diouf dit
appartenir à une génération pas aussi vieille que ça où on avait la
certitude de démarrer l’année académique en octobre pour la terminer en
juillet, avec une deuxième session en octobre. D’où sa volonté de
revenir à ces fondamentaux.
«
L’Une de mes priorités, en accord avec le président de la République et
le Premier ministre, c’est de stabiliser le plus rapidement possible
l’année académique. Le vœu, il faudra qu’on travaille ensemble pour y
arriver, c’est que le premier lundi du mois d’octobre, l’année
académique démarre et que le dernier vendredi du mois de juillet,
l’année académique se termine », dit-il.
Pour
lui, ce n’est pas un miracle, d’autres pays le font. Selon le ministre,
la plupart des difficultés financières vient de ce dérèglement du
calendrier académique. « On a même avancé le chiffre de 25 milliards ».
Ainsi, ajoute le ministre, si le calendrier académique est stabilisé
dès la première année, ce sera 25 milliards à récupérer et à mettre dans
les conditions de travail des composantes de la communauté
universitaire.
Le
ministre se dit conscient du fait qu’il y a des préalables à cette
stabilisation, tels que les chantiers à terminer, le déficit
d’enseignants… Mais aussi la détermination des quotas de nouveaux
bacheliers que le ministère de l’enseignement supérieur alloue aux
universités.
«
Pour pouvoir respecter le calendrier que nous voulons mettre en œuvre,
il faudra très rapidement que la commission d’orientation soit mise en
place, que les universités nous disent qu’elles sont les quotas prévus
et sur la base des quotas, on arrive à une première orientation dans le
courant du mois d’août ».
S’il
reste un stock de bacheliers non orientés, ce sera le moment d’ouvrir
la deuxième phase de négociations toujours en août pour ajuster et avoir
les places définitives le premier septembre.
Une
fois cela fait, il restera l’ajustement des années ayant connu du
retard. « C’est là où on aura besoin du soutien de tout le monde »,
lance la tutelle. Un séminaire national est prévu avec toutes les
universités pour trouver une solution à ce problème crucial de
calendrier académique.