NEW-YORK : ouverture d’un procès historique contre TRUMP à 7 mois de la présidentielle
Visé par 88 chefs d’accusation dans quatre procédures pénales distinctes, Donald Trump comparaît à partir de lundi 15 avril 2024 à New York pour le premier de ces procès, une avanie inédite pour un ex-président américain.
Aucun
président américain n’a jamais été jugé au pénal. Donald Trump est face
à la justice à partir de ce lundi 15 avril 2024, à New-York. Pour la
première fois de l’histoire des États-Unis, un ex-Président va se
retrouver assis sur le banc des accusés. En tout, Donald Trump est
impliqué dans quatre affaires au pénal, et c’est l’une d’elles qui est
jugée à partir de ce lundi.
Malgré ses attaques incessantes sur
la partialité du système judiciaire américain, malgré toutes les
procédures qu’il a intentées pour l’éviter et malgré les reports, ce
procès s’ouvre enfin. Il devrait durer six semaines. Donald Trump, sauf
exception, y participera chaque jour:
“Je vais témoigner… je vais dire la vérité…”, a-t-il déclaré.
Car Donald Trump clame son innocence et plaide non coupable.
MAIS ALORS, QU’EST-CE QUI LUI EST REPROCHÉ EXACTEMENT ?
C’est
une affaire qui remonte à 2016, l’année de son élection, quelques jours
avant le scrutin de novembre. Stormy Daniels, une ancienne actrice de
films pornographiques, s’apprête à révéler qu’elle a eu une relation
sexuelle avec l’homme d’affaires milliardaire.
Celui qui est
encore candidat pour le camp Républicain met alors en place la stratégie
du “Catch and Kill”, comme disent les américains. Pour empêcher toute
nuisance en pleine campagne, le mari de Melania Trump décide d’acheter
le silence de cette femme: soit 130.000 dollars.
Aujourd’hui, ce
qui est reproché à Donald Trump, c’est ni ces relations extraconjugales,
ni d’avoir payé Stormy Daniels pour qu’elle se taise, car rien de tout
ça n’est un crime.
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Mais il lui est
reproché d’avoir falsifié des documents commerciaux pour dissimuler
cette transaction: ce paiement aurait dû apparaître sur ses comptes de
campagne et non sur ceux de son entreprise. Et ça, c’est un délit qui se
transforme en crime aux yeux de la justice américaine si cette
transaction financière a influencé la campagne de 2016. C’est ce que
devra déterminer le jury pendant les prochaines semaines.
UN IMPACT SUR SA COURSE À LA MAISON-BLANCHE ?
Donald
Trump pourrait même se servir de cette affaire comme argument de
campagne: car il se pose régulièrement en victime, en martyr d’un
système judiciaire qui s’acharne contre lui. Pour l’instant, ses
partisans continuent de le soutenir. La preuve: sa popularité ne faiblit
pas. Il devance Joe Biden d’un point dans un sondage publié ce week-end
dans le New-York Times.
Et ce procès, même s’il ne sera pas
diffusé à la télévision, lui permet de bénéficier d’une tribune
médiatique importante pendant plusieurs semaines. Sans compter les
meetings qu’il pourra assurer les week-ends en dehors des audiences où
il ne devrait pas manquer une occasion de tacler son rival, comme il l’a
encore fait en Pennsylvanie ce week-end.
Avoir un casier
judiciaire ou être en prison n’empêche pas de se présenter à l’élection
présidentielle, d’après la Constitution américaine. Donc, Donald Trump
pourrait très bien être élu en novembre, libre ou dans une cellule. Mais
il pourrait aussi être condamné en plein exercice, ce qui serait
totalement inédit.
Car, pour cette affaire, Donald Trump sera
fixé sur son sort avant l’élection. Il encourt jusqu’à quatre ans de
prison, mais en cas de condamnation, Donald Trump fera très probablement
appel. La décision sera alors suspendue en attendant un éventuel procès
en deuxième instance.
Les autres affaires pour lesquelles il est
poursuivi au pénal, portent sur des faits plus graves, mais plus
récents et seront donc jugés après l’élection présidentielle. Il s’agit
de détention de documents classifiés ou encore de fraude électorale.
Reste à savoir s’il sera Président des États-Unis ou ancien Président à
ce moment-là.
Avec Rmc.bfmtv.com