La réaction de Me Abdoulaye Tall, après l’arrestation du greffier Ngagne Demba Touré
Le coordonnateur national de la Jeunesse patriotique du Sénégal a été cueilli ce matin à son domicile. Après son retour d’exil au Mali, Me Ngagne Demba Touré a été conduit à la Division des investigations criminelles (Dic) par la police de Grand-Yoff. Une arrestation jugée inacceptable, au moment où des détenus politiques sont libérés, selon Me Abdoulaye Tall, chargé de la communication de l’ex-parti Pastef.
«
L’interpellation de notre camarade n’a fait que renforcer mon
sentiment de désolation et mon indignation dans un climat très tendu et
dans un contexte assez particulier où effectivement, le président de la
République s’était rendu compte qu’il ne fallait pas qu’il parte avant
de pacifier l’espace politique. Dans cette dynamique, il avait donné
instruction à son garde des Sceaux, ministre de la Justice de mettre en
œuvre les mécanismes de pacification en procédant à la libération de
tous les détenus politiques. Je ne peux pas comprendre qu’on soit dans
cette dynamique, dans cette perspective de libération, même si elle
n’est pas encore effective, qu’on vienne en rajouter avec l’arrestation
de Me Demba Touré qui n’a commis aucun délit, aucune infraction. Qui n’a
qu’un seul tort, c’est d’aimer son pays, son peuple, sa nation, l’État
de droit et de se battre pour les générations futures. Et au lieu de le
décorer, de le distinguer, de l’encourager, de lui rendre un hommage,
il a été malheureusement arrêté et il ne mérite pas ça comme
contrepartie », déclare Me Tall.
Sur
Sud FM, la robe noire dénonce sans réserve cette situation. « Je
m’indigne, je m’insurge et je demande sa libération immédiate. Je pense
que si ça doit continuer comme ça, nous sommes tentés de considérer en
réalité cette volonté ou cet engagement pris devant le peuple sénégalais
de pacifier n’est que leurre, n’est que du tape-à-l’œil. En réalité, ce
n’est que de la poudre aux yeux. Je crois qu’avec le dernier discours
du garde des Sceaux, ministre de la Justice, nous ne devons pas être
dans une dynamique d’accompagner cette pacification parce que nous
croyons et nous considérons que les actes posés sont contradictoires
avec la volonté manifestée », dit-il.