La Russie aurait rassemblé pas moins de 40.000 soldats, 500 chars, 650 véhicules de combat et des centaines de systèmes d’artillerie en vue d’une attaque sur Koupiansk, une ville de l’est de l’Ukraine. C’est ce que rapporte le magazine économique américain Forbes en se basant sur une analyse du groupe d’experts ukrainiens Centre for Defence Strategies (CDS).

Koupiansk est une ville de la région de Kharkiv qui comptait environ 30.000 habitants avant l’invasion russe. C’est également un centre ferroviaire important pour l’oblast. Selon le CDS, Moscou compte s’emparer de l’ensemble des régions de Donetsk et de Louhansk d’ici le mois prochain, ainsi que d’une partie de la région de Kharkiv, jusqu’à la rivière Oskil. La Russie a déjà brièvement occupé cette région en 2022, avant que celle-ci ne soit reprise par l’Ukraine lors d’une contre-offensive.

Le groupe d’experts s’est également penché sur les projets du Kremlin à long terme. Au cours des 36 prochains mois (3 ans), la Russie a pour objectif d’occuper certaines parties de Zaporijia, de Dnipro et une plus grande partie encore de la région de Kharkiv. La ville de Kharkiv est la deuxième ville d’Ukraine et abrite, entre autres, la plus importante usine de chars d’assaut du pays.

Munitions

Dans la ville de Koupiansk, les Russes peuvent s’attendre à une ferme résistance, avec une douzaine de brigades ukrainiennes, soit 20.000 hommes et des centaines de chars, de véhicules de combat et de systèmes d’artillerie. Cependant, comme dans la ville assiégée d’Avdiivka, au sud-est du pays, les munitions manquent. Les soldats ukrainiens doivent actuellement se contenter de 2.000 cartouches par jour, alors que les Russes, eux, en ont 10.000, grâce à un approvisionnement constant en provenance de Corée du Nord.

Renforts

Entre-temps, le ministère ukrainien de la Défense a envoyé des renforts à Koupiansk. De nouvelles tranchées et de nouveaux bunkers sont également en train d’être construits à un rythme effréné. La guerre des drones s’intensifie également entre l’Ukraine et la Russie. L’Ukraine en fabrique des dizaines de milliers par mois et en envoie parfois jusqu’à un millier par jour sur les troupes russes sur la ligne de front.