Elio Di Rupo reçoit les ministres de l’UE à Mons pour envisager l’avenir des fonds de cohésion

Elio Di Rupo reçoit les ministres de l’UE à Mons pour envisager l’avenir des fonds de cohésion

Les ministres des 27 États membres de l’UE en charge de la cohésion se retrouvent ce mardi à Mons pour un conseil informel sur l’avenir, post-2027, des fonds de cohésion tels que le Feder (développement régional), le FSE (social, emploi) ou le “Fonds pour une transition juste” vers la neutralité climatique en 2050.

“La politique de cohésion a aidé plus de 65 millions d’habitants en Europe à trouver un emploi, ou dans le cadre de la promotion sociale, pour étudier, recevoir une formation, acquérir des compétences”, a souligné à son arrivée le ministre-président wallon Elio Di Rupo, qui préside cette réunion.

Représentant près d’un tiers du budget 2021-2027 de l’UE, la politique de cohésion vise à réduire les disparités économiques, sociales et territoriales entre États membres, en travaillant au niveau des régions et sous-régions. Elle soutient des projets cofinancés par l’UE et les gouvernements nationaux ou régionaux.

La Wallonie capte plus d’aide que le reste du pays

Sur la période 2021-2027, la Belgique a ainsi droit à près de 3 milliards d’euros au titre de cette politique (sans compter les volets cohésion du grand plan de relance de l’UE), sur base de critères socio-économiques tels que le produit intérieur brut (PIB) par habitant, en parité de pouvoir d’achat.

Avec une province (Luxembourg) catégorisée zone “moins développée” et trois autres (Hainaut, Namur, Liège) “en transition”, la Wallonie capte davantage d’aide que Bruxelles et la Flandre, même si cette dernière possède elle aussi une zone en transition (Limbourg).

Les domaines soutenus sont la recherche et l’innovation, la numérisation, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, tandis que près de la moitié des fonds (1,3 milliard) sont investis dans la cohésion sociale et l’emploi.

Recentrer la cohésion

“Néanmoins, cela ne signifie pas que la politique de cohésion doit rester telle qu’elle existe aujourd’hui. Elle doit être adaptée, en préservant tous les aspects qui ont fait leurs preuves et en améliorant l’existant”, selon la présidence belge du Conseil. Celle-ci a donc invité les États membres à discuter de leur vision stratégique pour l’après-2027, quand sera mis en place le nouveau budget pluriannuel.

Les ministres discuteront notamment de la manière de “recentrer la politique de cohésion sur ses missions premières”, ainsi que des principes clés, outre la gestion partagée et l’approche basée sur le territoire. Ils échangeront aussi sur les mesures de simplification supplémentaires. L’enjeu de l’élargissement de l’UE sera également abordé.

L’ancien Premier ministre italien Enrico Letta, qui a été chargé par le Conseil européen de rédiger un rapport sur le futur du marché intérieur, prend également part à la réunion de Mons. “Sa présence témoigne du caractère indissociable de la politique de cohésion avec le marché intérieur”.

La réunion alimentera des réflexions développées en parallèle par la Commission européenne, dont le 9e rapport sur la cohésion est attendu en mars, en vue du Conseil du 18 juin à Luxembourg, qui adoptera des conclusions sur ce rapport.

Souare Mansour

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