James Stavridis, ancien commandant en chef de l’OTAN, laisse entrevoir un peu d’optimisme. Il entrevoit de possibile négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine après l’élection présidentielle américaine. Il prédit que l’invasion russe pourrait se terminer de la même manière que la guerre de Corée.

Je pense que d’ici à la fin de l’année, probablement après les élections américaines, nous aurons un élan pour des négociations potentielles”, a déclaré M. Stavridis lors de l’émission de radio “The Cats Roundtable” sur la chaîne américaine WABC 770 AM. Selon lui, les deux parties sont fatiguées. “La Russie et l’Ukraine sont de plus en plus épuisées par cette guerre, tant du point de vue de leurs capacités militaires que des sanctions économiques imposées”, a-t-il déclaré.

“Une nouvelle ligne de démarcation”

L’ancien commandant suprême de l’OTAN (de juillet 2009 à mai 2013) estime que la guerre entre la Russie et l’Ukraine se terminera “comme la guerre de Corée, c’est-à-dire que la Russie gardera sûrement le contrôle de certaines parties de l’Ukraine, de la Crimée et du pont terrestre vers la Russie”. L’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord en 1950 s’est terminée trois ans plus tard par un cessez-le-feu, sans vainqueur et avec une nouvelle ligne de démarcation non loin de l’ancienne.

“D’un autre côté, je vois l’Ukraine rejoindre l’OTAN”, a ajouté M. Stavridis. “Je pense que les contours de cet accord deviendront probablement plus clairs dans le courant de l’année. M. Stavridis a prédit une “renaissance” des forces ukrainiennes au printemps, du moins si les États-Unis continuent de fournir au pays des F-16, entre autres.

M. Stavridis a également qualifié la cause ukrainienne de “juste” et appelé à une aide accrue pour le pays. Le cœur de l’action ne se situe pas à Kiev, mais à Washington”, a déclaré l’amiral de la marine lors de l’émission “Rest”. “Nous devons soutenir l’Ukraine sur le plan militaire.

M. Stavridis a également fait la lumière sur la question chinoise. Il ne pense pas que la Chine soit une menace pour l’instant, car elle se concentre principalement sur le redressement de sa situation économique après la pandémie et les récents événements tel que la crise immobilière. Il estime toutefois que les États-Unis doivent continuer développer leur flotte de guerre afin de ne pas être en retard par rapport à la Chine, comme c’est le cas pour l’instant. Outre la qualité, la quantité est également importante, affirme-t-il, même si la Chine n’est “pas sur le sentier de la guerre”, Stavridis faisant référence à la crise au Moyen-Orient. “Nous ne voulons pas être le gendarme du monde, mais nous voulons vivre dans un voisinage sûr”, conclut-il.