Arrestation de journalistes : le Sénégal classé parmi les pays les plus…
Le Sénégal occupe le cinquième rang dans le
recensement carcéral annuel du Comité pour la protection des
journalistes (CPJ). « Le Sénégal, autrefois un phare de la liberté de la
presse dans la région, a connu un pic d’arrestations de journalistes en
2023 », relève ledit comité. Celui-ci, notant un recul, signale que le
pays de la Teranga (hospitalité) « n’était apparu dans le recensement
que deux fois auparavant, en 2018 et 2022, avant d’emprisonner cinq
journalistes a la fin de l’année 2023. »
Selon
les données reprises par Vox populi, Israël occupe le premier rang du
classement au niveau mondial, avec 17 journalistes derrières les
barreaux.
Au
niveau du continent africain, le recensement a révélé qu’au 1er
décembre 2023, au moins 67 journalistes étaient emprisonnés en Afrique
dans le cadre de leur travail. L’Érythrée occupe la première place au
classement africain, avec 16 professionnels dont la majorité est en
détention depuis 2001, soit le plus long séjour carcéral dans le monde,
s’indigne la publication.
L’Égypte
occupe la 2e place, avec 13 journalistes emprisonnés, suivie par
l’Éthiopie, qui « reste un environnement médiatique difficile » et ou «
huit journalistes ont été arrêtés en 2023 après avoir couvert le conflit
dans l’État d’Amahara. »
Le
Cameroun, 4e, devance le Sénégal avec six journalistes emprisonnés. Le
Rwanda, pour sa part, occupe la 6e place, avec quatre journalistes dont
trois Youtubeurs incarcérés.
L’Algérie
et le Maroc arrivent ex æquo avec trois journalistes détenus, devant le
Togo, 9e, avec deux journalistes emprisonnés, et l’Angola. Dans ce pays
classé 10e, « l’arrestation et la poursuite de Carlos Alberto pour
diffamation criminelle a favorisé son inscription sur la liste du
recensement carcéral pour la première fois depuis 1997 », a indiqué le
comité.
La RDC comptabilise elle aussi un journaliste détenu.
Concernant
la situation carcérale des femmes journalistes, le recensement relève
que « cinq des journalistes emprisonnés sont des femmes dont deux au
Sénégal, deux en Éthiopie, et une au Burundi ».
Au total, la CPJ affirme avoir documenté 320 journalistes derrière les barreaux au 1er décembre 2023, date du recensement.Celui-ci
renseigne : « Plus de 65% des journalistes recensés, soit 209, dont
l’objet d’accusations de complot contre l’État, telles que la diffusion
de fausses nouvelles et le terrorisme, en représailles à leurs
reportages critiques. Ils sont souvent confrontés à des conditions de
détention inutilement cruelles… »