Réponse du ministère de la Fonction publique au SYTJUST : L’UNTJ lève la suspension de son mot d’ordre et entre dans la danse
Le Syndicat des
travailleurs de la justice (SYTJUST) a décrété 48 heures de grève, à
compter du mardi 19 décembre. Cette décision fait suite à la
lettre-réponse du ministère de la Fonction publique concernant le
reclassement à la hiérarchie A2 pour tous les greffiers sans condition
qu’il ne compte pas appliquer. Suffisant pour que l’Union nationale des
travailleurs de la justice (UNTJ), l’autre syndicat, lève la suspension
de son mot d’ordre pour entrer dans la danse.
En
effet, à la suite des négociations du 28 avril 2023 avec les autorités
du ministère de la Justice, aucun des accords n’a jusque-là été
matérialisé, constate avec regret l’UNTJ dans un communiqué transmis à
Seneweb.
Il
s’agissait, mentionne le document, de l’intégration de l’UNTJ en tant
qu’entité syndicale représentative des travailleurs de la justice au
Comité de gestion du Fonds commun des greffes, en modifiant l’arrêté
interministériel n°10119 MJ-DSJ en date du 13 novembre 2007 abrogeant
l’arrêté n°1804 du 24 février 1993 fixant sa composition.
Il
y a aussi, le reclassement à la hiérarchie A2 pour tous les greffiers
sans condition, du fait de l’existence insoutenable de deux hiérarchies
dans un même corps. S’y ajoutent l’enrôlement des agents autres que les
greffiers et interprètes judiciaires dans le corps des assistants des
greffes et parquets, la pérennisation et le paiement des primes au plus
tard le 5 de chaque mois, le virement des fonds communs de greffe au
plus tard le 15 du mois suivant le trimestre écoulé, l’octroi d’une
indemnité de logement pour tous les travailleurs de la justice et
l’audit du Fonds commun du greffe.
Par
deux correspondances en date du 30 novembre 2023, respectivement
adressées au ministre de la Justice et à son collègue de la Fonction
publique, le syndicat avait fait un certain nombre d’observations,
appelant l’attention des autorités sur la nécessité de mettre fin à la
situation d’incertitude que subissent les travailleurs de la justice
aussi bien dans la gestion de leurs carrières que sur le plan
indemnitaire qui n’a que trop duré, selon le communiqué.
Le
syndicat se désole, en outre, de devoir constater qu’aucune évolution
de la situation ante ne semble, à court terme, être entrevue. Le
ministère de la Justice n’ayant honoré aucun de ses engagements
vis-à-vis des travailleurs, l’UNTJ se réserve donc le droit de
déterminer la suite à donner à la suspension de son mot d’ordre de grève
dans les prochaines heures.
À
cet effet, le syndicat invite tous les camarades de la justice à se
tenir prêts à lutter pour la survie et l’honorabilité du greffe.