Mali, Niger et Burkina Faso proposent la création d’une confédération
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Niger
et Burkina Faso ont recommandé vendredi la création d’une confédération
avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.
« Conscients
du formidable potentiel de paix, de stabilité, de force diplomatique et
d’émergence économique qu’offre une alliance politique renforcée, les
ministres (…) guidés par l’ambition de parvenir, à terme, à une
fédération réunissant le Burkina, le Mali et le Niger, recommandent aux
chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel la création d’une
confédération des trois pays », dit un communiqué conjoint publié au
sortir d’une réunion de deux jours à Bamako.
Le
Mali et le Burkina, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par
des coups d’Etat en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur
solidarité avec les généraux de Niamey après leur prise de pouvoir fin
juillet.
Ils
ont créé ensemble une « Alliance des Etats du Sahel » (AES) qui prévoit
une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à
l’intégrité territoriale des trois Etats et des liens économiques
renforcés.
Soudés
contre les pressions internationales qui poussent pour un retour à des
régimes démocratiques, les trois régimes militaires le sont également
contre les jihadistes dont les attaques ravagent leurs pays.
Durant
la réunion qui visait à rendre plus concrète le mode de fonctionnement
de la nouvelle alliance, les trois ministres ont insisté sur la
diplomatie, la défense et le développement « pour consolider
l’intégration politique et économique » entre les trois pays.
Réunis
le 25 novembre, les ministres de l’Économie et des Finances avaient
recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque
d’investissement, ainsi que la mise en place d’un comité chargé
d’approfondir les réflexions sur les questions d’union économique et
monétaire, dit le communiqué.
Les ministres des Affaires étrangères ont été reçus par le chef de la junte au Mali, Assimi Goïta, et à la primature malienne.
Les
conclusions seront soumises aux chefs d’Etats qui doivent se réunir
bientôt à Bamako, a indiqué Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie
malienne, sans préciser la date.