Élection présidentielle, sécurité intérieure : Les assurances de Me Sidiki Kaba
Le ministre de
l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, a défendu, ce lundi 27 novembre à
l’Assemblée nationale, son projet de budget établi à 197 004 885 087 F
CFA. «Un budget, quoiqu’important, mais insuffisant, compte tenu des
attentes», de l’avis du ministre des Finances himself, Moustapha Ba, qui
promet un renforcement des allocations du département de l’Intérieur.
Dans
ce budget qui a été adopté par les députés, une attention particulière a
été portée sur la sécurité publique créditée d’une enveloppe de plus de
115 milliards F CFA. Ceci notamment pour mettre l’accent sur le
renforcement des effectifs avec la poursuite de la formation des 4 000
fonctionnaires de police recrutés en deux cohortes. Mais aussi sur le
renforcement des capacités de ceux déjà en activité. Cette allocation
considérable servira également à l’acquisition d’équipements de
surveillance des frontières afin de réduire leur porosité. Un
renforcement de la sécurité intérieure par la Phase 2 de l’installation
de caméras de vidéosurveillance est prévu. De même, dans le cadre de la
mise en œuvre du concept «Quartiers sûrs» et des «Tables de concertation
sécuritaires», les forces de police seront dotées de matériels
« adéquats » de maintien de l’ordre.
Élection présidentielle
S’agissant
de l’organisation de l’élection présidentielle qui a cristallisé les
débats à l’Assemblée nationale, l’opposition a récusé le ministre Sidiki
Kaba, chargé de l’organisation matérielle du scrutin. Par la voix de
ses députés Ayib Daffé, Abass Fall et Bara Gaye, l’opposition a invité
le président Macky Sall à s’inspirer de ses prédécesseurs Abdoulaye Wade
et Abdou Diouf qui avaient nommé une personnalité neutre pour organiser
les élections en 2000 et en 2012.
Prenant
la parole, le ministre de l’Intérieur a tenu à rassurer tous les
acteurs de la scène politique, notamment ceux de l’opposition. «La
vérité des urnes sera respectée», jure-t-il pour taire les suspicions à
son sujet.
Selon
lui, la configuration actuelle de l’Assemblée nationale où l’opposition
est au coude-à-coude avec la majorité présidentielle est la preuve que
les «élections sont transparentes dans notre pays».