Le parti néerlandais d’extrême droite islamophobe de Geert Wilders, le PVV, a remporté les élections législatives aux Pays-Bas. Entre félicitations et condamnations: cette victoire n’a pas manqué de faire couler de l’encre. “Les droits humains ont perdu”, avait notamment déclaré Amnesty. Tout autre son de cloche côté russe. “C’est une victoire importante pour nous”, a affirmé la présentatrice de télévision d’État russe Olga Skabeïeva. “Wilders a déclaré qu’il voulait cesser son soutien à l’Ukraine et que les réfugiés ukrainiens présents aux Pays-Bas devront quitter le territoire.

“Cette victoire est réellement importante pour la Russie”, a-t-elle clamé jeudi lors d’une émission diffusée à la télévision d’État russe. “Hier, durant la dix-septième réunion sur la base militaire de Ramstein (en Allemagne, NDLR), l’actuel Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a promis des avions de combat à Zelensky (président ukrainien, NDLR).”

“Mais Wilders, qui affirmé durant sa campagne électorale qu’il voulait cesser tout soutien à l’Ukraine, est en train d’arriver au pouvoir”, a ajouté la présentatrice. “Il a également déclaré être favorable à des négociations immédiates, et au départ des réfugiés ukrainiens des Pays-Bas.”

Relation avec la Russie

La relation entre Wilders et la Russie est quelque peu controversée. Le politicien à la crinière peroxydée s’est rendu à Moscou courant 2018. Il avait alors qualifié le président russe Vladimir Poutine de “vrai leader” durant une interview accordée à la chaîne de télévision d’État russe RT.

La Russie n’apparaît pas de manière explicite dans le programme du PVV. Néanmoins, certains experts craignent que cette victoire ne mette en péril la relation entre les Pays-Bas et l’Ukraine et qu’elle ne chamboule la position du pays au sein de l’Union européenne.