Madiambal Diagne : « il y a une volonté de dépassement de part et d’autre »
A Lomé depuis 3 jours, le président
international de l’Union de la presse francophone (UPF) a rencontré les
médias ce mercredi. Madiambal Diagne a fait savoir aux professionnels
des médias que son déplacement dans la capitale togolaise s’inscrit dans
une démarche de facilitation et de conciliation. L’urgence, selon le
Sénégalais, c’est de travailler à la libération de Loïc Lawson,
président national de l’UPF (UPF-Togo) et patron du journal ‘Flambeau
des démocrates’ et Anani Sossou, journaliste freelance. Les 2 confrères
sont en détention depuis quelques jours dans une affaire de vol chez le
ministre Kodjo Adedze.
Madiambal
Diagne a indiqué qu’au cours de son déplacement, il a rencontré tous
les protagonistes de cette affaire, notamment les 2 journalistes à la
prison civile de Lomé mais aussi leurs avocats. Il dit avoir discuté et
échangé avec la personne plaignante et son avocat et également des
ministres togolais. A la fin de sa mission, M. Diagne dit que les
échanges qu’il a eus avec les uns et les autres sont fructueux et
encourageants.
«
Je suis à Lomé pour être au chevet de nos amis Loïc Lawson et Anani
Sossou qui sont arrêtés depuis quelques jours. Il est du devoir et de la
responsabilité de l’UPF de venir soutenir ses membres, de soutenir la
presse togolaise, de venir l’encourager en assurant notre volonté et
notre combat de toujours. Nous osons espérer l’ouverture d’esprit et la
volonté manifestée par toutes les parties sera de mise pour qu’on puisse
arriver très rapidement à l’élargissement ou la mise ne liberté
provisoire de nos confrères arrêtés. C’est cela l’objectif de mon
déplacement sur Lomé », a-t-il déclaré.
‘
Une volonté de dépassement de part et d’autre’
Le
président international de l’UPF a expliqué aux médias ce qu’il a fait
concrètement à Lomé. Il parle de discussions approfondies avec les
différents protagonistes et dit avoir remarqué une volonté de
dépassement de part et d’autre.
«
J’ai eu des discussions approfondies avec les différentes parties, j’ai
rencontré nos amis en prison dans une bonne ambiance, les autorités
pénitentiaires m’ont permis de les rencontrer pour discuter en toute
tranquillité et sérénité avec nos confrères. C’est une situation que je
dois saluer parce que ce n’est pas évident d’espérer cette ouverture
d’esprit. Cette faveur qu’on a eue à nous faire pour rencontrer très
facilement mes confrères et d’échanger avec eux en toute liberté. J’ai
discuté avec leurs avocats qui ont montré aussi une grande ouverture
d’esprit et un professionnalisme dans la prise en charge de ce dossier.
J’ai rencontré la partie civile (la personne plaignante) et j’ai discuté
avec lui et son avocat. J’ai rencontré aussi le ministère de la
communication mais aussi le ministre de la justice, j’ai eu des échanges
en amont avec ces ministères avant de venir au Togo et j’ai pu noter
une volonté de dépassement de part et d’autre et je suis dans la logique
de l’encourager », a-t-il narré.
Selon
M. Diagne, l’UF travaille et œuvre en synergie avec les autres
organisations de presse pour la liberté d’expression mais aussi la
défense des journalistes. Pour cette mission, il dit avoir eu le mandat
du bureau et du comité internationaux de l’Union qu’il préside pour
venir au Togo poser des démarches pertinentes pour arriver à une
solution apaisée permettant que les 2 journalistes retrouvent leur
rédaction et familles.
On
a appris du président international de l’UPF qu’une première demande de
mise en liberté provisoire de Loïc Lawson et d’Anani Sossou a été
rejetée.